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Baisse des revenus au Festival de jazz: la faute aux commerces adjacents?

Baisse des revenus au Festival de jazz: la faute aux commerces adjacents?

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Le 36e Festival international de jazz de Montréal s'est terminé dimanche. Les organisateurs prévoient un léger manque à gagner au budget de l'événement.

Alain Simard, cofondateur du FIJM, affirme que la multiplication des restaurants et des commerces autour de la place des Festivals nuit à l'événement.

Les ventes de nourriture et d'alcool sur le site ont ainsi diminué de près de 20 % en 5 ans, fait remarquer Alain Simard. Depuis la création de la place des Festivals, 42 nouveaux restaurants périphériques ont vu le jour, en plus des dépanneurs qui vendent de la bière, explique-t-il.

Cette baisse de revenus correspond à un manque à gagner de 1 million de dollars dans les coffres du Festival international de jazz de Montréal, note Alain Simard, qui est toutefois heureux de constater que le festival a pu contribuer à l'ouverture de ces commerces.

Un bémol

Carlos Ferreira, propriétaire de la Taverne F, non loin de la scène principale de la place des Festivals, estime plutôt que les affaires sont moins bonnes, et ce, partout à Montréal. Il croit que les gens dépensent tout simplement moins qu'avant.

« On est tous en baisse de revenus, explique le restaurateur, qui tient également le Ferreira Café et le Café Vasco De Gama à Montréal. Allez faire le tour des commerçants. Et posez-moi la question, je vais vous dire qu'on est à la baisse, autant ici que dans mes autres établissements. »

Sans être alarmiste, Alain Simard estime qu'une baisse de revenus de 1 million de dollars pour le festival pourrait signifier une journée en moins au festival.

L'abandon de subventions fédérales il y a quelques années a déjà forcé les organisateurs à amputer l'événement de deux jours.

Des études économiques ont aussi révélé que le festival avait perdu 9,3 millions de dollars depuis la fin de ces subventions.

Les grands commanditaires contribuent déjà amplement au FIJM, mais Alain Simard se demande comment aller puiser davantage auprès d'eux.

Les organisateurs de l'événement envisagent d'établir de nouveaux partenariats avec les commanditaires privés et gouvernementaux, ainsi qu'avec les commerçants situés à proximité.

Le président-fondateur allègue par ailleurs que le FIJM attire chaque année 100 000 touristes, qui restent en moyenne 7,6 nuitées à Montréal.

Les retombées économiques du festival totalisent en moyenne 73 millions de dollars pour Montréal. Alain Simard estime donc que le FIJM crée de la richesse; les subventions gouvernementales versées au festival ont encore leur raison d'être malgré les politiques d'austérité.

Avec les informations de Vincent Maisonneuve

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