Althia Raj, correspondante du Huffington Post Canada à Ottawa, fait le point sur ce qu'il faudra surveiller en 2015 alors que le Canada entrera en élections.
Crédit photo: LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld
Le chef du NPD Thomas Mulcair a essuyé plusieurs revers dans les derniers mois. Un peu avant Noël, le populaire député de Sudbury Glenn Thibeault a annoncé qu'il quittait la politique fédérale pour passer dans le camp... des libéraux provinciaux! Un choc pour bon nombre de néodémocrates, qui voyaient Thibeault comme un ami et un fidèle soldat.
Il est le sixième transfuge néodémocrate:
- Jean-François Larose, qui a quitté le NPD pour fonder le nouveau parti Forces et Démocratie avec l'ancien bloquiste Jean-François Fortin;
- Sana Hassainia, qui a quitté après un désaccord important concernant la position pro-Israël de Mulcair;
- Claude Patry, qui a rejoint le Bloc québécois, disant qu'il souhaite que le Québec devienne un pays;
- Bruce Hyer, qui a siégé comme député indépendant avant de se joindre au Parti vert après un désaccord à propos du contrôle des armes;
- Lise St-Denis, qui est passée chez les libéraux après la mort de Jack Layton.
Cette liste non exhaustive exclut la députée Manon Perreault, suspendue en raison d'une enquête de la GRC concernant ses dépenses, et Olivia Chow, qui a quitté en mars dernier pour se présenter à la mairie de Toronto. L'ancienne députée de Victoria, Denise Savoie, a aussi démissionné en 2012 pour des raisons de santé.
D'autres néodémocrates aguerris ont annoncé qu'ils ne se représenteraient pas, dont Chris Charlton, Jean Crowder et Libby Davies.
Crédit photo: LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick
Le chef libéral retient l'attention pour les mauvaises raisons. Cet automne, une analogie phallique à propos du premier ministre Harper qui veut se «sortir le CF-18 pour montrer combien il est gros» a provoqué l'hilarité générale parmi la foule de la conférence Canada 2020, mais a aussi démontré une certaine immaturité - du moins selon ses critiques.
Ajoutons à cela sa mauvaise blague à l'émission Tout le monde en parle où il faisait le lien entre la défaite russe en hockey et les violences en Ukraine ou son «admiration» pour le régime autoritaire en Chine, et de toute évidence, Justin Trudeau est son pire ennemi.
Crédit photo: LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick
Si vous demandez aux conservateurs qui a les meilleures chances de gagner l'élection fédérale en 2015, plusieurs vous diront Stephen Harper. Le chef est bien aimé par la base militante, et personne ne tente de lui montrer la porte.
Mais les nouveaux visages à la tête d'un parti peuvent donner de très bons résultats. En 2014, les chefs libéraux Kathleen Wynne, en Ontario, et Philippe Couillard, au Québec, ont tous deux réussi à former des gouvernements majoritaires.
Alors, Harper démissionnera-t-il pour s'assurer un nouveau successeur? C'est peu probable. Mais voyons voir comment les hommes forts de Harper - les ministres Kenney, Moore et MacKay joueront leur jeu en 2015.
Crédit photo: LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld
Le ministre des Anciens Combattants a réussi à se garder la tête hors de l'eau crise après crise en 2014. Mais qui dit nouvelle année dit changements: Julian Fantino a été rétrogradé et retourne à son ancien poste de ministre associé de la Défense nationale. C'est le député Erin O'Toole qui prendra sa place au ministère.
Des vétérans, de leur côté, menacent de faire campagne contre Harper lors de l'élection fédérale, ce qui devrait plaire aux partis d'opposition.