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Manon Massé trouve que Vincent Marissal a été «barouetté»

Elle ne voit aucun problème avec ses contradictions sur la souveraineté et les signes religieux.
Paméla Lajeunesse

QUÉBEC – «Tabarnouche! Je le trouve fait fort.» C'est ainsi que la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a réagi face à la tempête médiatique qui entoure leur candidat vedette dans Rosemont, l'ex-journaliste Vincent Marissal.

«Il a été barouetté parce que, dans les faits, ça démontre que Québec solidaire commence à être pris au sérieux en tabarnouche», croit Mme Massé, qui dit qu'elle aurait été «un petit peu étourdie» si elle avait été à la place de M. Marissal.

L'ancien chroniqueur politique à La Presse est sous les feux de la rampe depuis qu'il a confirmé qu'il se lançait en politique, la semaine dernière.

Je pense que les différents chemins qu'il a pris pour arriver à Québec solidaire n'enlèvent en rien le choix qu'il a fait.Manon Massé, coporte-parole de QS

Même s'il se dit souverainiste, M. Marissal a reconnu avoir eu des rencontres avec le Parti libéral du Canada pour devenir candidat à l'investiture ou même conseiller et ce, jusqu'au début de cette année selon nos sources.

Son futur adversaire dans Rosemont, le chef péquiste Jean-François Lisée, a répliqué qu'il n'avait jamais vu de «trudeauiste indépendantiste». «C'est comme un végétarien carnivore», a-t-il lancé à titre de comparaison.

Mme Massé se concentre plutôt sur sa décision finale, qui était de rejoindre les rangs de Québec solidaire, Elle pense même qu'il a réussi son entrée en politique, puisque le Québec en entier parle de lui.

«Je pense que les différents chemins qu'il a pris pour arriver à Québec solidaire n'enlèvent en rien le choix qu'il a fait, c'est-à-dire de choisir Québec solidaire comme véhicule pour se mettre au service de la population du Québec.»

Se ranger à la position de QS sur la laïcité

M. Marissal s'est récemment dit à l'aise avec le fait qu'un policier puisse porter un turban ou un hijab, par exemple. Or, les solidaires prônent officiellement le consensus du rapport Bouchard-Taylor, qui interdirait les signes religieux pour les personnes avec un pouvoir coercitif.

Là encore, Mme Massé n'y voit pas de contradiction. «M. Marissal a dit qu'il dit qu'il défend tout à fait ce nécessaire compromis politique au Québec si on veut être capable de tourner la page [sur ce débat]. Alors, ce qu'il ressent personnellement versus le positionnement politique nécessaire [...], c'est deux choses.»

La candidate à l'investiture Ève Torres, qui porte le voile, faisait partie jusqu'à tout récemment d'un groupe qui poursuit le gouvernement sur la loi sur la neutralité religieuse. Elle dit avoir choisi de défendre la position de son parti du moment où elle a décidé de s'impliquer.

«À partir du moment où je fais le saut en politique, il ne s'agit plus de mes considérations personnelles, donc c'est clair qu'à ce moment-là, je défends les lignes du parti», a-t-elle dit en entrevue avec La Presse canadienne.

Vincent Marissal candidat pour Québec solidaire

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