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Vincent Marissal en six citations à «Tout le monde en parle»

«Si l'égalité entre les hommes et les femmes, c'est radical, je suis un radical, et j'en suis fier.»
Karine Dufour/Radio-Canada

Aux yeux de Dany Turcotte, Vincent Marissal qui se joint à Québec solidaire, «c'est comme si Éric Lapointe nous annonçait qu'il était gay». Le nouveau politicien, qui alimente les conversations depuis une semaine, est allé expliquer son choix d'allégeance à Tout le monde en parle, dimanche, où on l'a évidemment questionné sur ses anciennes tractations avec le Parti libéral du Canada, ses valeurs «solidaires» et son départ de La Presse, il y aura bientôt un an. De l'avis du principal intéressé, « le makeover n'est pas si extrême que ça...»

Voici donc les explications de Vincent Marissal en six citations.

«Pourquoi Québec solidaire? Parce que c'est là que je me retrouve, c'est là que mes valeurs sont les mieux représentées. C'est un mouvement, aussi, et pas seulement un parti politique. C'est un parti politique qui a été fondé il y a une douzaine d'années, qui a été porté à bout de bras par des gens que vous connaissez – Amir Khadir, Françoise David, Manon Massé et maintenant Gabriel (Nadeau-Dubois) -, mais aussi par une kyrielle de militants qui tiennent cette affaire-là à bout de bras, depuis des années. Et c'est vraiment pas facile de faire ça. (...) Les idées de Québec solidaire me séduisent.»

«Je suis profondément de gauche. Tout le monde dit : «Ça se peut pas, un bourgeois qui travaille à La Presse ne peut pas être à gauche!». Il y a des espèces de clichés (...) Ce qui pointe en moi, de plus en plus, en vieillissant, moi, plus je vieillis, plus je suis indigné. Je vois plein d'affaires, maintenant, dans la société, qui m'énervent. Les inégalités entre les hommes et les femmes, la façon dont on accueille les immigrants ou qu'on ne les accueille pas, les écarts faramineux de salaires entre une infime, infime minorité, et la majorité qui travaille fort, la façon dont on traite les familles... Ma compagne et moi, on élève quatre enfants. Dans Rosemont, d'ailleurs, je tiens à le dire...»

«Je vais vous dire un secret : je pense qu'on peut gagner dans Rosemont, aussi. Je veux juste préciser, parce que c'est important : je ne me suis pas levé, un matin, en disant : «J'aimerais ça aller planter Jean-François Lisée!» (...) Qui a dit qu'on n'a pas le droit de changer, si la population a envie d'un changement? Ça, c'est un réflexe d'establishment

«J'ai eu des contacts, j'ai eu des rencontres avec une personne du Parti libéral du Canada. Trois fois, oui, c'est quelqu'un que je connais bien, quelqu'un qui m'avait appelé aussi, au préalable. Je connais bien certains députés du Parti libéral... La dernière fois, c'est moi qui les avais appelés, parce que je voulais revoir, mettre au clair, et puis, finalement, oui, il a été question notamment d'Outremont, et je ne suis pas allé. (...) Il n'y a pas de diable en politique (...) Il y a une offre politique à évaluer, alors oui, j'ai fait un peu d'exploration, et la personne que j'ai rappelée, ce n'est pas la personne du Parti libéral du Canada, c'est Gabriel Nadeau-Dubois, qui était mon contact à Québec solidaire (...) Ça n'a pas été une ligne droite.»

«Moi, je l'ai écrit, je pense, le plus clairement que je pouvais dans un post du mois de juin dernier, tout de suite après avoir quitté La Presse : j'ai dit que, pour des raisons qui me sont, à ce jour, assez obscures, on m'a retiré ma chronique politique, que je tenais depuis 15 ans. Les raisons qu'on m'a données, pour moi, je ne les ai pas vraiment crues (...) Je vais laisser les patrons de La Presse, qui ne se sont jamais expliqués sur cette chose... En quittant La Presse, avec un chèque – parce que j'ai quitté La Presse dans un programme de départs volontaires, c'était vraiment un départ volontaire de ma part -, moi j'ai signé des papiers légaux qui disent que je suis tenu au secret sur un certain nombre de choses. Je vais respecter ça. Je n'en dirai pas plus que, moi, les raisons qu'on m'a données, elles ne m'ont absolument pas convaincu. Mais c'était aussi une façon assez cavalière de traiter quelqu'un qui a été là pendant 20 ans. Après ça, ça secoue son homme. Ça secoue son garçon. Ça fait 20 ans que t'es dans une shop, ça fait 25 ans, 30 ans, presque, que tu fais un métier, et là tu te retrouves devant un grand vide. Qu'est-ce que tu fais maintenant?»

«Si l'égalité entre les hommes et les femmes, c'est radical, je suis un radical, et j'en suis fier. Si le fait de s'assurer que tout le monde paie ses impôts, c'est radical, encore une fois, coupable, votre honneur, je suis un radical. C'est-tu radical de dire que la planète est en train de foutre le camp? Ce qui est radical, c'est qu'elle est vraiment en train de foutre le camp, et qu'on est en train de faire de la politique avec ça au lieu de prendre de réelles mesures.»

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