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SNC-Lavalin: de fleuron à mauvaise herbe

SNC-Lavalin a été un fleuron du Québec inc. et l'ampleur de ses travaux était reconnue comme une vitrine pour le génie québécois. Le fleuron est maintenant flétri et la mauvaise herbe est plus visible que le bouquet du succès. On semble très loin du Groupe SNC dirigé par Guy St-Pierre et du Lavalin mis sur pied par la famille Lamarre.
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SNC-Lavalin a été un fleuron du Québec inc. et l'ampleur de ses travaux était reconnue comme une vitrine pour le génie québécois. Le fleuron est maintenant flétri et la mauvaise herbe est plus visible que le bouquet du succès. On semble très loin du Groupe SNC dirigé par Guy St-Pierre et du Lavalin mis sur pied par la famille Lamarre.

On ne peut pas être fier des liens avec la famille Kadhafi et des méthodes utilisées pour obtenir les contrats gigantesques. Ici ou ailleurs, on a graissé des pattes pour faciliter les affaires. Comme en horticulture, trop d'engrais peut devenir toxique. C'est ce qui semble se produire pour SNC-Lavalin.

Que la compagnie soit maintenant mise de côté, ou bannie des appels d'offres pour l'obtention de contrats semble juste pour ses concurrents qui ont souffert de la magouille. Cependant, on ne doit pas tenir pour acquis que tout le bouquet est fané, qu'il n'y a pas de segment sain dans l'organisation. Il faut extraire les jeunes pousses prometteuses ou une bouture attrayante de l'ivraie, placer le tout dans une parcelle de bonne terre sous observation jusqu'à ce que nous soyons satisfaits du résultat. Ensuite, elles pourraient revenir au grand jour pour occuper une place au soleil.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Tony Accurso pourrait possiblement servir de modèle. Il a vendu ses sociétés à des gens entourés de personnes de bonne réputation qui ont accepté de bâtir une nouvelle image et un nouveau nom.

Les ingénieurs et étudiants en génie n'ont pas à payer le prix de l'incurie de certains dirigeants trop affamés. La profession est entachée, mais n'est pas anéantie. On peut entrevoir une autre récolte une fois terminé le sarclage entrepris par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) et la commission Charbonneau.

C'est le temps pour la profession d'éliminer la cupidité et l'ambition démesurée qui ont conduit à de tels écarts. Débutons par enlever l'organisation d'élections clés en main de la liste des services offerts par les bureaux d'ingénieurs et ce, sous la surveillance active de leur ordre professionnel. Ce faisant, l'ingénierie québécoise pourra entraîner dans son sillon tout le secteur de la construction qui, lui aussi, a bien besoin d'être assaini.

Favorisons les bureaux d'ingénieurs qui voudront faire un travail de qualité en toute honnêteté. Ceci pourrait nous redonner le goût de visiter le jardin botanique des grandes réalisations du génie québécois et même de s'approcher pour admirer les fleurs sans craindre de respirer leur odeur.

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