Il y a cinq ans, Jean Dujardin devenait le premier Français à remporter l'Oscar du meilleur acteur dans un premier rôle pour sa performance dans The Artist. Dans une entrevue diffusée mardi sur le réseau français C8, Dujardin a toutefois abordé le côté sombre de son expérience à Hollywood.
Le film The Artist, réalisé par Michel Hazanavicius et dans lequel Dujardin partageait la vedette avec Bérénice Bejo, a remporté un total de six statuettes en 2012, dont celle du meilleur film et du meilleur réalisateur.
La cérémonie avait été précédée par une campagne de charme auprès des membres de l'Académie, l'occasion pour Dujardin de faire connaissance avec Hollywood.
Dans l'entrevue diffusée mardi, l'interprète de Brice de Nice a expliqué avoir ressenti un certain malaise avec cette entreprise de séduction indispensable au succès d'un film.
«[Un Oscar], ce n'est pas qu'une récompense, c'est beaucoup d'argent. Ils ont besoin de ces Oscars, ils ont besoin de créer des stars aux États-Unis; il faut faire rêver le pays. Ça devient une course à la présidence. Tu fais les cérémonies, tous les repas, tu vas serrer les mains, et tu n'en peux plus.»
Rançon de la gloire hollywoodienne
Le soir de la cérémonie, Dujardin avait lancé «I love your country» en allant recueillir son prix. Cette déclaration contrastait toutefois avec plusieurs messages reçus au cours des mois précédents.
«Il y a des choses assez incroyables. J'ai eu des menaces, des menaces de mort pendant six mois. Et puis tu as des coups de fil étranges, avec des mecs qui te disent "Go back to your country and get out, get out! (Retournez dans votre pays. Partez, partez!).»
L'acteur français, vedette de OSS 117, a depuis tourné dans deux productions américaines, The Wolf of Wall Street, de Martin Scorsese, et Monuments Men, de George Clooney.
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