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Budget fédéral 2017: de l'innovation et de la modération

Le deuxième budget Morneau ressemble davantage à un budget d’austérité, selon Kevin Page.

OTTAWA – Le deuxième budget du gouvernement Trudeau ressemble davantage à un budget d’austérité et ne propose pas une stratégie claire pour miser sur l’innovation, selon l’ex-directeur parlementaire du budget Kevin Page.

« C’est un budget très différent de celui de l’an dernier », a-t-il dit d’emblée en entrevue. Si le premier budget libéral a promis d’injecter des sommes considérables dans plusieurs domaines, le nouveau document est beaucoup plus sobre, fait valoir M. Page.

« Ce budget ressemble quasiment au budget d’austérité que nous avons vu sous le premier ministre Stephen Harper en 2012 », avance celui qui est maintenant directeur d’une chaire sur les études fiscales à l’Université d’Ottawa.

Le nouveau budget du ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, mise sur l’innovation et la formation de la main-d’œuvre au Canada, pour faire face à l’automatisation du travail qui remplacera bon nombre d’emplois dans les décennies à venir.

Ottawa injecte des sommes pour la formation professionnelle des jeunes et de certains groupes spécifiques, comme les anciens combattants ou les peuples autochtones. Du même coup, il veut mieux soutenir la recherche et l’innovation au pays.

Kevin Page est d’avis que le gouvernement n’a pas de plan clair pour atteindre des objectifs précis. « Cela n’arrive pas en claquant des doigts, dit-il. Il faut dévoiler un plan, dévoiler une stratégie, développer des programmes. »

Un budget « responsable »

En conférence de presse, le ministre Morneau a vanté la « vision audacieuse » de son gouvernement pour investir dans les secteurs d’innovation, d’infrastructures et de formation.

Du même souffle, il maintient que son budget est « responsable » et veut s’assurer que « chaque dollar compte ».

Le déficit de l’année en cours s’élève à 28,5 milliards de dollars et ne prévoit pas l’équilibre budgétaire pour l’instant.

Mais le verre n’est pas à moitié vide, ajoute Kevin Page. Il dit que les intentions du gouvernement Trudeau d’investir dans les domaines numériques et l’intelligence artificielle, par exemple, sont louables et porteurs d’espoir pour les jeunes.

Le budget fait peu ou pas mention du principal partenaire économique du Canada, les États-Unis. La relation entre les deux pays est mentionnée sur environ une page dans le budget de quelque 300 pages.

Le Canada n’indique pas non plus qu’il augmente sa contribution militaire, tel que demandé par le président américain Donald Trump.

Kevin Page sent que le gouvernement Trudeau a bel et bien consulté et écouté les Canadiens, mais il dit qu’ils doivent maintenant agir. « Les aiguilles de l’horloge avancent. On est déjà à la deuxième année du mandat. »

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