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La loi 20 a eu un «impact extrêmement positif»... pour les cliniques privées

La loi 20 a eu un «impact extrêmement positif»... pour les cliniques privées

QUÉBEC - «Le recrutement, c’est devenu un problème du passé depuis les derniers mois», assure le propriétaire d’un réseau de cliniques privées en pleine expansion dans la province.

La loi 20 a eu «un impact extrêmement positif pour nous, explique le Dr Marc Lacroix, propriétaire du réseau des Cliniques médicales Lacroix. Il y a beaucoup plus de médecins qui nous appellent ou viennent nous rencontrer de façon exploratoire.»

Ils sont attirés par la promesse de ne voir que deux patients à l’heure (contre 4, parfois 6 au public) et le taux horaire garanti par la clinique.

Quatre toubibs sont présentement en négociation pour rejoindre ses établissements, deux omnipraticiens et deux spécialistes.

Un étudiant en médecine l’a également contacté cette semaine pour travailler au privé dès qu’il aura son diplôme en poche, dans un an et demi.

«Tout ce qui se passe actuellement dans le réseau, pour nous, c’est bon», affirme le Dr Lacroix, en référence à la vaste réforme du système de santé mise en branle par le ministre Gaétan Barrette.

Il cite en vrac la loi 20, la prise en charge de patients en cabinet et l’abolition des frais accessoires. «Tout ça amène beaucoup de questionnements, d’inquiétudes, tant de la part des médecins que des patients», estime-t-il.

Le réseau des Cliniques médicales Lacroix est présentement en pleine expansion. L’entreprise compte cinq cliniques dans la région de Québec et vient d’ouvrir un premier établissement dans la métropole. «À Montréal, on peut espérer ouvrir entre cinq et dix points de service d’ici 12 à 24 mois», prévoit-il.

«Ce n’est plus comme quand j’ai commencé en 2009 : avoir des médecins, c’était très, très difficile, se rappelle le Dr Lacroix. D’abord, c’était nouveau, les médecins ne connaissaient pas ça. Ensuite, ils savent de plus en plus dans quel genre de médecine ils vont se retrouver au cours des prochains mois si le projet de loi 20 devient une loi.»

«Ce n’est pas une hémorragie, on s’entend, on ne parle pas d’un mouvement de masse, mais il y a quand même une tendance qui est là de plus en plus, tempère-t-il. Les gens commencent à s’intéresser à ce type de pratique là comme une alternative au réseau public.»

Le double d’omnipraticiens au privé

Le nombre de médecins de famille qui pratiquent au privé a doublé depuis 2010, tel que le rapportait récemment Le Huffington Post Québec.

Ils sont désormais 278, contre 130 il y a sept ans. Le nombre de médecins qui quittent le réseau de la santé croît également chaque année.

Jusqu’ici, le nombre de médecins spécialistes qui se sont désaffiliés du réseau public est resté relativement stable (76 en 2016 contre 72 en 2010). Toutefois, plusieurs d’entre eux ont menacé de passer au privé en raison de l’abolition des frais accessoires décrétée par le ministre Gatéan Barrette.

Malgré tout, le phénomène demeure marginal. Le Québec compte quelque 9 500 médecins de famille et plus de 10 000 spécialistes.

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