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Inde et Chine: la perspective effrayante d'un conflit entre les deux géants

Tout ne va pas bien dans les relations entre ces deux superpuissances qui sont, rappelons-le, dotées de l'arme nucléaire.
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Suttipong Sutiratanachai via Getty Images

La Chine et l'Inde sont les deux pays les plus peuplés du monde et comptent pour plus de 40% de la population du globe. La Chine est la première ou deuxième économie du monde, selon la méthode de calcul utilisée et l'Inde, qui maintient des taux de croissance fulgurants, s'approche du top 5.

Au plan militaire, ces deux pays sont les principales puissances d'Asie et sont tous deux dotés de l'arme nucléaire. Et c'est ce qui rend effrayante la perspective d'un conflit entre ces deux pays. Car tout ne va pas bien dans les relations entre ces deux géants.

L'année 2017 a été particulièrement chaude au chapitre des actes violents de revendications territoriales et des menaces de guerre impliquant les deux voisins.

Outre la compétition qu'ils se livrent au plan économique, la question de leurs frontières communes est un enjeu réel, quotidien, qui passe sous le radar de l'actualité internationale. Pendant que les diplomates et les chefs de gouvernement maintiennent les apparences de relations cordiales, la frontière entre les deux pays, aux confins de l'Himalaya, est le théâtre d'une lutte brutale pour le plateau du Doklam, un territoire d'importance stratégique qui représente plus que quelques arpents de glace, pour paraphraser Voltaire, comme on serait tenté de le croire.

Revendications territoriales: vers une guerre?

L'année 2017 a été particulièrement chaude au chapitre des actes violents de revendications territoriales et des menaces de guerre impliquant les deux voisins. Au mois d'août dernier, les deux pays ont convenus de donner une chance à la diplomatie, mais, comme ils se sont déjà livré une guerre ouverte sur des enjeux frontaliers en 1962, le danger d'un conflit, concernant des territoires revendiqués par les deux parties, est toujours présent.

Malgré l'accalmie actuelle, la paix n'est pas assurée.

Voilà un conflit en gestation qui pourrait ébranler l'Asie et avoir des répercussions mondiales si jamais les deux pays en venaient à glisser vers des affrontements plus conséquents. Pour l'heure, les diplomates s'activent, mais le dossier est loin d'être réglé. Malgré l'accalmie actuelle, la paix n'est pas assurée. Les incidents frontaliers entre la Chine et l'Inde sont monnaie courante et se produisent depuis des décennies.

Et comme la Chine revendique le territoire et semble y pratiquer la même stratégie qu'en mer de Chine du Sud, c'est à dire en érigeant des structures et en mettant les autres pays devant des faits accomplis, on ne peut être assuré que New Delhi plie l'échine. Contrairement aux pays de l'Asie du Sud-Est et de la mer de Chine, elle est en mesure de résister militairement, bien que les conséquences soient effrayantes à imaginer, et c'est peut-être ce qui a amené la Chine à vouloir calmer le jeu.

En outre, la dispute déborde les frontières des deux pays. Le Bhoutan y possède un intérêt territorial direct et, parce qu'il est un client de l'Inde, cette dernière y joue son prestige de puissance régionale. D'autres, ayant déjà des conflits frontaliers avec la Chine, comme le Japon, croient utile d'y mettre leur grain de sel, pendant que le Pakistan, allié de la Chine, coopère avec cette dernière contre son ennemi héréditaire indien.

Comme pour tout conflit de cette nature, l'enjeu est d'importance politique pour les deux pays. La Chine peut facilement mobiliser sa population en cas de conflit, comme les incidents avec le Japon en 2009 et 2012 l'ont démontré. L'Inde et son gouvernement jouent gros aussi de leur côté. De part et d'autre, la question peut facilement attiser les ferveurs populaires et cette dimension est toujours à craindre quand les gouvernements en viennent à penser qu'ils «n'ont pas le choix» d'y répondre.

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