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La non-relation de couple: après la relation de couple

À peine un mois après la publication de mon article à succès « La non-relation de couple : un phénomène très actuel », le bonheur est venu s'en prendre à moi. Témoin privilégié d'un cœur de pierre qui n'était pas du genre à s'ouvrir à la première venue, le bonheur a ressenti le besoin de me mettre au défi.
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À peine un mois après la publication de mon article à succès « La non-relation de couple : un phénomène très actuel », le bonheur est venu s'en prendre à moi. Témoin privilégié d'un cœur de pierre qui n'était pas du genre à s'ouvrir à la première venue, le bonheur a ressenti le besoin de me mettre au défi.

Célibataire depuis quatre ans et peu convaincu, par mes rencontres précédentes d'être apte à un jour, éprouver à nouveau un sentiment d'amour pour quelqu'un d'autre, autre que moi-même, j'ai finalement rencontré cette fille géniale, avec laquelle je discutais depuis un bon moment de tout et de rien sur Facebook. Elle avait vraiment tout pour me plaire et grâce aux nombreuses discussions précédant cette rencontre, où nous avions pu prendre connaissance de nos intérêts communs, la magie s'est opérée par elle-même, dès les premiers instants où nos regards se sont croisés.

Cette nouvelle aventure, dans laquelle j'étais prêt à m'embarquer à fond n'a malheureusement duré qu'un mois. Les beaux et très agréables moments que nous avions passés ensemble n'ont pas été assez significatifs pour nous permettre de passer par-dessus notre première crise. Cette expérience a donc pris fin prématurément et c'est à ce moment que ce que je pense depuis longtemps m'a été confirmé.

« L'amour, c'est juste simple si t'es en amour avec toi-même. »

Et puis encore là, l'amour de soi-même (bien que très simple pour certains individus débordants de confiance) est une route longue et ardue, qui se développe à coups de petites réussites familiales, professionnelles, sociales et parfois même, amoureuses.

Certains ont pu croire dans le texte précédent que je me refusais à l'amour, que j'étais trop exigeant et que jamais je n'allais trouver quelqu'un en ayant une mentalité de la sorte. Et bien c'est là que vous faisiez erreur. Comme c'était clairement indiqué dans le texte, je n'attendais que l'apparition de quelqu'un qui allait me donner envie de partager de beaux moments et de faire les sacrifices nécessaires que requiert la vie à deux.

N'ayant pas été très proactive au niveau des relations et des rencontres, parce que je n'y trouvais pas chaussure à mon pied, la connexion avec cette fille fut immédiate. Je ne sais pas si nous étions tous les deux dus pour vivre quelque chose, ou si le hasard a simplement bien fait les choses, mais tout semblait si facile et agréable. Jusqu'à ce que ça ne le soit plus. Je vous épargne les détails, mais en très peu de temps, j'ai pu observer de très près les bons et les moins bons côtés de la vie de couple.

Même si ce fut une brève expérience, j'ai eu un peu de difficulté à m'en remettre. Bien que le moral fût souvent au rendez-vous en public, il m'est arrivé de craquer, seul à la maison. Au lieu de pleurer toutes les larmes de mon corps et de manger de la crème glacée en écoutant des films tristes, je me suis trouvé une autre forme de thérapie. Étant donné que j'écris quotidiennement des blagues sur mon Facebook personnel, j'ai décidé d'en faire à propos de ma situation. Quand j'étais un éternel célibataire, je faisais des blagues de gars seul. Le bref moment où j'étais en couple, j'ai fait des blagues de gars en couple.

Alors, à la place de faire comme la plupart des gens dont on se désabonne des publications, parce qu'ils se servent de Facebook pour brailler leur vie. J'ai décidé de traiter ma situation avec humour, parce que le rire guérit tous les maux. Étant donné que je vous aime bien, je vous en partage quelques-unes.

- Ce matin, j'ai vu un couple s'embrasser langoureusement. J'étais vraiment content pour eux. Mais quand je me suis joint à eux pour un french à 3. Ils n'avaient pas l'air ben ben content pour moi. Les gens sont vraiment égocentriques.

- Ce soir, ce n'est pas la solitude qui va m'empêcher de faire dodo collé. Je viens de renverser une canette de Pepsi dans mon lit.

- C'est vendredi, on fait l'amour... à soi-même, discrètement dans le trafic!

- Je n'en trouverai jamais une autre comme toi. Ce ne sera pas facile de te remplacer, tu sais? Pourquoi tu m'as laissée? Pourquoi je ne t'allume plus? Ne me dis pas que c'est parce que tu es brûlée... lumière du portique?

-YES! Mon classique préféré du temps des fêtes... « Homme Alone » mettant en vedette : MOI!

Ayant été habitué à la déception, amoureuse ou autre, j'en suis presque devenu immunisé. Par contre, j'aimais vraiment cette fille. J'aimais lui parler, j'aimais qu'elle me parle, j'aimais rire avec elle. Bref, j'aimais passer beaucoup de temps avec elle.

Ce que j'ai trouvé le plus ardu dans tout ça, c'est qu'en ayant été célibataire pendant quatre ans, j'avais perdu cette nécessité, ce besoin, cette envie de partager de beaux moments avec une personne que j'aime. Au début, je me suis vraiment senti comme un enfant à qui on avait donné un beau jouet pour le lui retirer cruellement, que quelque temps après.

Quand tu as passé tout ce temps à être maître de toi-même, tu as pris le temps de bien connaître la solitude. Tu l'as d'abord détestée, elle t'a ensuite peinée, puis en fin de compte, tu es venu par découvrir et en apprécier les nombreux bénéfices.

Cette relation n'a heureusement pas fait de moi, l'un de ses nombreux/nombreuses dépendants affectifs qui enchaînent les relations, de peur de se retrouver seul pour la vie... pendant deux jours. Sauf qu'un besoin, une envie, d'être en agréable compagnie s'est créé. Je suis toujours apte à vivre avec ma solitude, mais elle est moins confortable qu'avant. Il y a ces vieilles images de moments heureux à deux qui resurgissent de temps à autre. Il m'arrive également de me vomir dans la bouche quand je vois des gens heureux se cajoler et s'embrasser langoureusement devant moi.

Ce n'est pas de leur faute à eux, bien entendu. Même si on se dit être capable d'être heureux pour les autres, ce qui compte vraiment dans le fond, c'est notre propre bonheur. Que ce soit un bonheur solitaire, à deux ou en famille, même si l'on se réjouit pour nos proches en toutes circonstances heureuses, il y a toujours une nuance à propos de l'intensité de notre réjouissance. Si tout va bien dans notre vie à ce moment, la joie sera partagée à 800%. Tandis que lors d'une période creuse, il s'en trouvera beaucoup pour dire : « Ben là... on dirait que tu te fou de mon bonheur! » Non, mais... Oui! Un peu...

Comme on s'apprécie quand même en tant qu'individus, mon ex m'a proposé la fameuse amitié après l'amour. Tsé, celle qui ne fonctionne jamais, parce qu'elle est malsaine. Autant que j'aie envie de la revoir et de la côtoyer, autant ça me semble un tantinet inintéressant de revenir à la case départ, là où tout aurait dû commencer. Un mois, c'est un très court échantillon de temps, même si l'on vit dans une société de consommation « fast-food » au niveau des relations humaines. Sauf que, pendant ce mois, on s'est embrassés, on s'est câlinés, on s'est fait des minouches dans l'dos, on a fait l'amour, etc... Quand tu as connu ce genre de proximité avec une personne que tu apprécies énormément encore, ce n'est pas facile de renier la très plaisante intimité qui vous a un jour liés. Passer du stade d'amoureux et amants à la relation style « chum de gars », c'est seulement faisable si les deux ne s'aimaient que comme frère et sœur a priori. Autrement, c'est un défi d'une envergure immense, dont le taux de réussite est inexistant.

Bien que je sois un homme fort, qui accepte maintenant les échecs de la vie, je trouve ça dommage d'avoir pu goûter à ce qu'est le bonheur, avant qu'il ne me soit brusquement enlevé. C'est un peu comme quand Kraft Dinner a retiré les coquilles aux tomates et fines herbes du marché, après avoir créé chez mes papilles gustatives, une accoutumance très considérable.

Bon okay, la fin de la relation avec cette fille est beaucoup plus dramatique que la disparition momentanée d'une sorte de KD, mais en cette période des fêtes qui s'annonce moins joyeuse que prévue, Mathieu le clown triste, va devoir s'en raconter des blagues devant ce sapin de Noël qu'elle a monté et qui repose devant mes yeux en me rappelant que, il n'y a pas si longtemps, j'étais l'homme le plus heureux au monde. Et ce, malgré mes appréhensions envers l'amour, qui la plupart du temps, vient te mordre les foufounes, au moment où tu t'en attends le moins.

On n'est jamais garant de l'avenir. Peut-être que la situation changera et que l'on finira par se retrouver. Peut-être qu'elle m'oubliera, peut-être que je l'oublierai. Comme on dit souvent qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer, je vais continuer ma thérapie maison en me racontant des blagues sur mes malheurs, à la manière d'Éric Lapointe et ses chansons, dont l'inspiration naît au fur et à mesure qu'il accumule les peines d'amours. Dans mon cas, seul l'avenir me dira si j'attendrai que le bonheur me frappe à nouveau ou si au contraire, je militerai de nouveau pour l'implantation de tables à une personne dans les restaurants.

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