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Les tampons gratuits à l’école? Québec se penchera sur la distribution des produits menstruels

«C'est une belle avancée pour l'égalité des sexes. Après tout, est-ce qu'on s'interroge sur la pertinence de fournir du papier de toilette et du savon dans les salles de bain?» – Catherine Fournier
icarmen13 via Getty Images

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité vendredi une motion l’engageant à étudier la possibilité de rendre les produits hygiéniques féminins accessibles gratuitement dans les institutions publiques, notamment dans les écoles.

La motion était défendue par la députée indépendante Catherine Fournier. «Pour certaines femmes, c’est la goutte de trop dans leur budget, a-t-elle fait valoir par communiqué. Des études montrent même que des jeunes filles vont parfois jusqu’à manquer l’école lorsqu’elles ont leurs règles, par manque d’accès à des tampons, serviettes sanitaires ou autres.»

Plus tôt cette année, un sondage commandé par Pharmaprix indiquait que 12 % des Québécoises avaient déclaré avoir déjà eu, à plusieurs reprises, à faire le choix difficile entre acheter un produit d’hygiène féminine et un article essentiel de leur liste d’épicerie. Par ailleurs, «13 % des femmes [au Québec] ont été contraintes de recourir à des options parfois insalubres comme des chaussettes, des chiffons, de vieux t-shirts», selon ce même sondage.

Des exemples

«Le 24 novembre dernier, le Parlement écossais a adopté à l’unanimité une loi visant à garantir le droit d’accès aux produits hygiéniques féminins, et ce, gratuitement, a rappelé Mme Fournier. En Colombie-Britannique, l’ensemble des écoles publiques du réseau scolaire sont obligatoirement tenues d’offrir des produits d’hygiène féminine à leurs élèves. Ici, au Québec, plusieurs municipalités ont instauré des programmes de subvention visant à encourager l’achat de produits hygiéniques féminins réutilisables et durables.»

C’est un cheval de bataille de longue date pour la députée dont la première intervention à l’Assemblée nationale, en février 2017, avait justement traité des coûts plus élevés des produits hygiéniques féminins, phénomène souvent dénoncé sous le nom de «taxe rose». Avec le mouvement En règle Québec, elle avait déposé une pétition sur la question en septembre 2019, a-t-elle également souligné dans son communiqué.

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