Le candidat indépendant et ex-député libéral Yves St-Denis dit avoir été menacé par l'ancien ministre libéral David Whissell, qui lui a dit qu'il allait le «détruire» s'il se présentait de nouveau dans la circonscription d'Argenteuil.
M. St-Denis dit avoir mis son cellulaire en «mode enregistrement» lorsqu'il a vu que la conversation «s'aggravait». Il est ensuite allé porter plainte à la Sûreté du Québec pour que M. Whissell se «tienne tranquille».
L'incident se serait déroulé il y a environ trois mois, soit en mai, selon son souvenir.
En entrevue avec La Presse canadienne, M. Whissell a confirmé qu'il a avait été contacté par la police en raison du dépôt d'une plainte contre lui. Il a démenti avoir proféré des menaces et dit que la plainte a été abandonnée.
M. St-Denis a été éjecté du caucus libéral après avoir envoyé des photos explicites à une employée du parti. Deux autres femmes – qui ne se connaissaient pas auparavant – ont ensuite confié au HuffPost Québec que le député sortant avait tenté de les agresser.
L'une d'entre elles – une ex-conseillère municipale dans sa circonscription – a porté plainte à la Sûreté du Québec en avril dernier.
M. St-Denis dit qu'il est tout à fait à l'aise de se porter candidat aux prochaines élections même s'il est visé par une plainte de nature sexuelle. «C'est vous qui dites que c'est grave, pas moi», a-t-il dit en entrevue téléphonique avec le HuffPost.
Il dit avoir reçu des appuis de la population dans sa circonscription, mais aussi parmi ses ex-collègues. Il n'a cependant pas voulu les nommer pour ne pas les mettre dans l'embarras.
«Moi, je fais confiance à la justice et je nie vertement ces allégations-là», a-t-il rétorqué.
«Pensez-vous que je ferais toute cette démarche-là si je me sentais coupable de quelque chose? Vous, vous ne le savez pas.»
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