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Après deux ans de gouvernance tumultueuse à la Maison-Blanche, le parti démocrate se devait de rebondir pour tenir tête au président qui est tout sauf conventionnel.
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Durant la course électorale de mi-mandat, Trump a mis l’accent sur la santé économique du pays ainsi que sur «la crise des immigrants illégaux» qui fait rage au sud de la frontière selon lui.
Kevin Lamarque / Reuters
Durant la course électorale de mi-mandat, Trump a mis l’accent sur la santé économique du pays ainsi que sur «la crise des immigrants illégaux» qui fait rage au sud de la frontière selon lui.

Washington change d'allure. Moment phare de la politique américaine, les élections de mi-mandat avaient lieu le mardi 6 novembre. Après deux ans de gouvernance tumultueuse à la Maison-Blanche, le parti démocrate se devait de rebondir pour tenir tête au président qui est tout sauf conventionnel. La question dans l'urne était simple: êtes-vous satisfaits de la nouvelle administration républicaine?

C'est évident que tout a changé depuis la fin 2016: le pays est plus que jamais divisé idéologiquement. La course au Sénat a bien moins retenu l'attention que celle de la Chambre des représentants, bien qu'il demeure entre les mains des républicains.

Beaucoup de sièges et de poids politique étaient en jeu lors de ces élections de mi-mandat. Tous les représentants de la Chambre devaient passer le test électoral, qui a lieu tous les deux ans. C'était l'occasion pour le parti démocrate de reprendre du poil de la bête puisque son adversaire politique avait plus d'élus dans les deux chambres du Congrès. En ce qui concerne la Chambre des représentants, les démocrates ont obtenu 221 sièges face à 1997 pour leurs adversaires (chiffres disponibles au moment de la publication de ce texte).

Les mordus de politique étaient fixés devant leur écran en attente du sort américain. Ces élections avaient aussi des répercussions potentiellement énormes pour nous, au Canada. L'accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique (AEUMC) qui vient d'être conclu, a coûté cher aux Canadiens, bien qu'il ne soit toujours pas ratifié, et plus particulièrement aux producteurs laitiers avec une brèche dans le système de gestion de l'offre.

Au niveau fédéral, les États-Unis ont des élections à n'en plus finir. Celles-ci ont lieu tous les deux ans. C'était la joute électorale qui préparera le terrain pour 2020, lorsque Trump tentera de se faire réélire pour un deuxième mandat. Depuis 1993, il y a des alternances de huit ans entre les démocrates et républicains à la Maison-Blanche. C'est à voir si Trump en aura suffisamment fait après quatre ans pour récolter l'appui des électeurs américains. Une chose est certaine, il est doué pour émettre de faussetés ainsi que des déclarations-chocs.

Le cycle électoral peut paraître continuel. Donald Trump multiplie les rassemblements politiques depuis sa victoire en 2016. Durant la course électorale de mi-mandat, Trump a mis l'accent sur la santé économique du pays ainsi que sur «la crise des immigrants illégaux» qui fait rage au sud de la frontière selon lui. Tout comme à bien des endroits dans le monde, le parti républicain a fait campagne en mettant l'accent sur des enjeux raciaux et identitaires. Preuve, les foules à ses rallyes scandaient «build the wall» sans arrêt. Outre cela, la nomination contestée de Brett Kavanaugh à la Cour suprême galvanisait les supporteurs des deux partis. Ce dernier fut finalement confirmé au mois d'octobre par un vote serré de 50-48 des sénateurs.

Avant les élections, le parti républicain détenait 236 des 435 sièges à la Chambre des représentants: une bien mince majorité. Bien pressenti pour une candidature républicaine dans un futur proche, Paul Ryan, président de la Chambre, avait décidé de ne pas se porter candidat en avril.

Contrairement au Canada, les sénateurs américains sont redevables à la population. Ils ont un mandat de six ans. Au Canada, si tout se passe bien, le sénateur est nommé jusqu'à sa retraite. Parmi les élections sénatoriales, le Texas était à surveiller. Ted Cruz a remporté son siège, malgré une belle campagne de Beto O'Rourke. Surprenant que Cruz ait décidé de continuer d'appuyer Trump compte tenu de la tension entre les deux politiciens aux primaires républicaines en amont de l'élection de 2016.

Les démocrates ont remporté la Chambre sans avoir de chef. À maintes reprises, Obama avait fait campagne avec le parti au cours des derniers mois, mais il est néanmoins difficile de faire campagne sans personne pour rassembler les troupes. C'est évident, le parti démocrate se cherche et doit faire vite s'il veut reprendre la Maison-Blanche en 2020. Le problème est, à mon sens, que les gens qui ont voté bleu n'ont pas voté pour le parti démocrate, mais bien contre le président Trump.

Les démocrates à la recherche d'un leader pour 2020

Le parti démocrate semble se chercher depuis la défaite d'Hillary Clinton. Aucun prétendant à la chefferie du parti ne ressort clairement du lot.

En parallèle, la politique a pris une tournure plus populiste depuis 2016. La politique spectacle fait de plus en plus rage. Les personnalités publiques, qui n'ont pas nécessairement d'expérience politique, semblent prendre de plus en plus de place en politique américaine. Plusieurs mois après avoir flirté avec l'idée, Oprah Winfrey a finalement annoncé qu'elle ne présentera en 2020. Le chanteur R&B Akon a dit être en réflexion.

Elizabeth Warren, Bernie Sanders et Joe Biden sont aussi des aspirants candidats. C'est sans surprise que Sanders s'est fait réélire pour un troisième mandat en tant que sénateur dans l'État du Vermont. Parfois, les candidats à la vice-présidence tentent leur chance à la présidence. Alors, ne négligeons pas Tim Kaine qui voudra probablement se reprendre de sa mésaventure de 2016 au côté d'Hillary Clinton.

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