Facebook lance lundi un nouvel outil de pétitions pour permettre à ses utilisateurs de revendiquer des droits et des changements dans leurs communautés.
Cet outil intitulé «Actions communautaires» (community actions) est disponible uniquement aux États-Unis pour l'instant.
Une fois sur la page, on peut créer une pétition et identifier les politiciens concernés sur celle-ci. Si un ami partage une pétition, elle apparaîtra dans votre fil d'actualité.
L'idée du réseau social est de permettre à des voisins de s'organiser pour demander du changement dans leur communauté, comme plus de fontaines d'eau au parc municipal, par exemple. Mais la plateforme pourrait être utilisée par des groupes d'intérêt pour mousser leur vision et imposer des changements aux leaders politiques, avance TechCrunch.
Toujours selon TechCrunch, Actions communautaires incarne tout le défi de Facebook en 2019. Tous les outils créés par le géant internet pour la connectivité et l'expression positive peuvent être détournés pour polariser l'opinion publique et propager la désinformation.
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Pour l'instant, les pétitions qu'on y retrouve vont de la demande de moratoire sur de nouveaux forages au Colorado, à la demande de la construction d'un nouveau centre d'art à St. Augustine en Floride, en passant par une pétition réclamant la légalisation des activités nudistes dans les parcs de l'État de Washington.
Mais qu'arrive-t-il si des utilisateurs trouvent que la pétition sur l'interdiction des forages au Colorado est «abusive»? se demande Gizmodo. Est-ce que Facebook va automatiquement la fermer?
«Ou que se passe-t-il lorsqu'un partisan de Trump lance une pétition demandant que toutes les personnes d'ascendance mexicaine soient déportées des États-Unis? Vous savez que ça va arriver. Nous savons tous que cela va arriver», se questionne encore Gizmodo.
Facebook a répondu que «l'Action communautaire est un moyen pour les gens de plaider pour des changements dans leurs communautés et de s'associer à des élus et à des agences gouvernementales pour trouver des solutions».
Rien de très rassurant.
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