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La deuxième saison de Plan B sera «choquante et bouleversante», promet Louis Morissette

«Tous les parents vont se reconnaître là-dedans...»
Sarah-Émilie Nault

Le don de soi, les limites de la parentalité, la conciliation travail-famille, le féminisme, la relation mère-fille, l'ambition, le rôle du père, les diverses notions d'éducation : la deuxième saison de Plan B promet d'être riche en grands questionnements. Comédiens, producteur et auteurs s'entendent d'ailleurs pour décrire ce second univers comme étant encore plus dramatique, émotif et confrontant que celui présenté dans la première saison, qui avait pourtant son lot de scènes coup de poing.

Le nouveau défi de Sophie Lorain

Trente-troisième jour de tournage sur trente-huit : Sophie Lorain, Luc Guérin, Émi Chicoine, Levi Doré et Tanya Kontoyanni tournent des scènes automnales de la saison 2 de Plan B en pleine canicule montréalaise. Chic veston, lueur dans le regard et cheveux bien coiffés, Sophie Lorain a en effet l'air d'une belle femme forte et déterminée. C'est que la comédienne a troqué son rôle de Béatrice pour celui de Florence, une animatrice radio vedette féministe et militante.

«Florence est une femme de radio qui a beaucoup d'entregent, qui pourrait être l'équivalent d'un mélange entre un Paul Arcand et une Catherine Perrin disons, explique l'actrice qui se défend pourtant d'incarner une femme de radio déjà existante dans la vraie vie. C'est une fille qui détient un pouvoir rassembleur, une féministe engagée qui est une femme de tête, mais qui a à la fois des enfants, une famille. Une femme à qui tout réussit assez bien dans la vie, jusqu'à ce qu'un événement survienne un jour et fasse tout basculer.»

Un personnage qui aura donc l'opportunité, à travers le fameux Plan B, de retourner en arrière afin de tenter de changer le cours de choses, de comprendre le malaise de sa fille et, ultimement, de la sauver.

«Vous le savez, nous ne sommes pas les seuls facteurs qui influençons les choses, a-t-elle ajouté. On ne peut pas tout influer et tout contrôler. Tu as beau vouloir que les choses changent, tout ne va pas nécessairement comme tu le penses», ajoute l'actrice qui a avoué avoir toujours été intéressée par le travail de Jean-François Asselin, avec qui elle avait collaboré à l'époque où tous deux réalisaient l'ultime saison de la série Nos étés. «J'aime son humour et sa sensibilité.»

Pour l'actrice, qui n'avait encore jamais eu l'occasion de jouer ce genre de rôle de femme forte et mère de famille, c'est la justesse dans la charge émotive qui se révèle être le plus grand défi. «On veut donner, on veut nuancer notre jeu, on veut que le show soit bon; l'avenir nous dira si on y sera parvenu. Ma responsabilité est énorme et je suis contente que Jean-François me fasse confiance et partage avec moi son désir de voir cette femme qui se demande si elle doit piler sur le développement de sa propre vie pour le bonheur de sa fille. Je trouve cela fantastique, c'est inespéré.»

Sarah-Émilie Nault

Après les amoureux, les parents

Les co-auteurs Jacques Drolet et Jean-François Asselin (aussi réalisateur) et le producteur Louis Morissette sont formels : il n'y a aucun lien à faire entre la saison 1 et la saison 2 de Plan B (si ce n'est qu'une scène clin d'œil faisant le pont entre les deux saisons que seuls les spectateurs de la première attraperont au vol).

D'une même technique, donc, naît un tout autre univers «amenant des éléments et des réactions différentes qui susciteront encore plus de conversations, de questionnements à savoir : 'Est-ce que moi, j'aurais fait ces choix?'», expliquent le trio, qui croit qu'à la fin de cette nouvelle saison, le personnage de Florence sera allé au bout de ses choix.

«Tous les parents vont pouvoir se reconnaître là-dedans, ajoute Louis Morissette, qui agit cette fois à titre de producteur. Lui-même père d'une adolescente de 15 ans, il avoue avoir trouvé ce second scénario très bouleversant et très touchant.

«D'autant plus que je connais Émi Chicoine, la comédienne qui incarne Marilou, depuis qu'elle est toute petite. La voir jouer ces choses-là, c'est comme si c'était ma fille qui se trouvait devant moi. C'est touchant, choquant, bouleversant. Le fait que ce soit réellement une jeune fille de 15 ans qui joue la vie d'une fille de 15 ans dans la série apporte encore plus de vérité à l'histoire. Ça bouscule beaucoup le téléspectateur.»

Alors que la première saison de Plan B était campée sur une histoire d'amour, la deuxième aborde de nombreuses notions d'éducation, des limites des parents dans les choix qu'ils peuvent faire pour leurs enfants. Dépression, anxiété, féminisme, drogue, alcool, histoires de couple, mal-être, influence des parents sur l'avenir de leurs enfants; les thèmes comme les questionnements sont nombreux, inépuisables.

«Lors de cette saison, ce sont les parents qui vont être rejoints et se retrouver, explique Louis Morissette. Les ados aussi, mais pas de la même manière. Les parents vont retrouver tout ce questionnement du 'Je veux faire la bonne affaire pour mon enfant, mais quelle est cette bonne affaire?' En tant que parent, qu'on le veuille ou non, on répète toujours des patterns de notre éducation. Par contre, les enfants ne répondent pas de la même façon, la vie est différente. Je me suis demandé pourquoi c'était comme ça et je me suis mis à réfléchir plus sérieusement sur le sujet : le modèle donné aux enfants, l'influence, ce qui nous appartient en tant que parent et ce qu'on ne peut contrôler.»

Les 6 épisodes de la deuxième saison de Plan B seront offerts sur ICI Tou.tv Extra en novembre prochain.

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