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Montréal sonne le glas d'un projet immobilier controversé dans Pierrefonds-Ouest

L'administration Plante se rapproche de sa promesse de créer un «parc national urbain» dans l'Ouest de l'île.
Kamil Krzaczynski / Reuters

Avec un tout petit projet de voie réservée à la limite du territoire développé de Kirkland, l'administration Plante vient de sonner le glas d'un projet immobilier de 5500 logements fort controversé. Du coup, la voie est tracée pour que la mairesse puisse mener à bien une de ses promesses phares: la création d'un «parc national urbain» dans l'Ouest de l'île.

La mairesse Valérie Plante a annoncé mardi la création d'un chemin dédié entièrement aux autobus menant de la limite sud de l'arrondissement Pierrefonds-Roxboro à l'autoroute 40. L'autobus et les installations cyclables et piétonnes adjacentes permettraient l'accès à la station Kirkland du futur Réseau express métropolitain.

Sans limiter l'intérêt local d'un tel aménagement, c'est son impact sur un projet entièrement séparé qui retient l'attention. Un groupe d'entrepreneurs souhaitaient développer environ une portion de 185 hectares des boisés situés dans Pierrefonds-Ouest. L'arrondissement Pierrefonds-Roxboro et l'ancienne administration de Denis Coderre soutenaient le projet, qui comprenait la conservation d'une superficie presque équivalente.

C'est que la nouvelle voie réservée empruntera une emprise du ministère des Transports du Québec (MTQ) autrefois mise de côté pour le prolongement de l'autoroute 440. Les promoteurs, l'arrondissement et certaines villes liées souhaitaient qu'un boulevard urbain passe par là.

Selon le maire d'arrondissement, Jim Beis, la présence de ce boulevard était une condition sine qua non à tout développement immobilier dans Pierrefonds-Ouest. Le projet de 5500 logements est donc mort.

L'administration Plante aura donc un obstacle de moins dans sa quête de créer un «parc national urbain» dans ce secteur. Ce parc relierait la populaire plage du Cap-Saint-Jacques au parc-nature de l'Anse-à-l'Orme, au parc agricole du Bois-de-la-Roche et à l'arboretum Morgan. Le parc ainsi créé deviendrait le plus grand territoire protégé de l'île de Montréal.

«C'est Montréal et l'agglomération qui décident de ce qui doit être créé sur son territoire», martèle la mairesse Plante.

Celle-ci rappelle toutefois qu'elle n'est pas fermée à tout type de développement immobilier. Selon Mme Plante, les détails du futur parc ne sont pas encore tous établis.

Quant à la voie réservée menant au REM, elle connectera justement au futur parc. Elle sera bordée d'aménagements verts de part et d'autre. L'emprise demeurera la propriété du MTQ, mais la Ville aura l'exclusivité sur cette portion pendant 50 ans. Donc, plus aucun projet d'autoroute ou de boulevard pour l'avenir prévisible.

En point de presse, M. Beis a déploré cet abandon, soulignant que le boulevard était réclamé depuis des années pour créer un nouvel axe nord-sud qui décloisonnerait et désengorgerait le secteur.

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