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Le DG de Montréal Alain Marcoux quittera bientôt ses fonctions

Il était en poste depuis 2013.
Ville de Québec

L'administration Plante renvoie le directeur général de la Ville de Montréal, Alain Marcoux.

M. Marcoux a été nommé par l'ex-maire Denis Coderre en 2013. Selon la mairesse Valérie Plante, son départ marque la fin de la période de transition entre l'ancienne et la nouvelle administration.

«Nous avons exprimé la volonté de transformer Montréal afin de l'adapter aux changements technologiques, démographiques, économiques et climatiques auxquels nous sommes confrontés. Nous avons jugé qu'il était préférable d'effectuer l'adaptation aux changements et la modernisation de la Ville avec une direction générale renouvelée», affirme-t-elle.

M. Marcoux n'était pas présent au point de presse annonçant son départ. Contacté par le HuffPost Québec, il n'a pas souhaité commenter l'affaire.

Selon Mme Plante, la séparation s'est faite d'un commun accord.

Le processus de sélection d'un nouveau directeur général prendra quelques mois. La mairesse n'a pas précisé s'il y avait une courte liste de candidats, disant vouloir s'ouvrir à toutes les possibilités.

M. Marcoux restera en poste pendant cette période.

Peu après les élections du 5 novembre, Mme Plante a dit qu'il n'y aurait pas de «grand ménage» au sein de la haute fonction publique. Elle s'est assise avec M. Marcoux, avec le chef de police Philippe Pichet et avec le président de la Société de transport de Montréal Philippe Schnobb, confirmant chacun dans son poste.

Avec la suspension de M. Pichet et le départ prochain de M. Marcoux, M. Schnobb est maintenant l'un des derniers représentants de l'ère Coderre.

Pas d'indemnité de départ

Le contrat de M. Marcoux arrivait à échéance à la fin de 2021. Selon Mme Plante, il ne recevra aucune indemnité de départ.

«Lorsqu'il a signé son contrat avec l'ancienne administration, M. Marcoux a demandé qu'il n'y ait aucune indemnité de départ. Donc il n'y aura pas de coût pour la Ville», dit-elle.

M. Marcoux a un salaire annuel de 315 000$.

Réussites et conflits

Le passage de M. Marcoux à la tête de l'administration publique a été marqué par de profonds changements et plusieurs conflits. Avec l'arrivée de Denis Coderre en 2013, la Ville devait se défaire de l'héritage fort controversé de Gérald Tremblay, ex-maire qui a démissionné dans la foulée des multiples allégations de corruption et de collusion qui ont mené à la création de la Commission Charbonneau.

Derrière les coulisses, M. Marcoux s'est aussi affairé à améliorer le taux de réalisation des projets de la Ville. Sous Gérald Tremblay, la Ville réalisait parfois moins de 50% des projets inscrits sur son Plan triennal d'immobilisations. Ce taux a grimpé à 72% sous MM. Coderre et Marcoux.

Les relations avec les syndicats se sont toutefois détériorées pendant son mandat. Le Plan quinquennal de la main-d'oeuvre adopté par M. Coderre a notamment forcé d'importantes compressions au sein du personnel de la Ville.

Dans les corridors de l'hôtel de ville, on indique que personne ne pleurera le départ du directeur général.

«Nous, on pense depuis longtemps que le problème des relations de travail dans administration montréalaise, c'est le fait de M. Marcoux. Nous sommes donc très contents qu'il parte», affirme la présidente du syndicat des cols blancs, Francine Bouliane.

Mme Bouliane et ses collègues étaient d'ailleurs devant l'hôtel de ville lundi pour manifester. Le syndicat déplore des manoeuvres instaurées par M. Marcoux pour éviter les accommodements dans les horaires de travail, une mesure pourtant incluse dans la convention collective.

Alain Marcoux, qui aura 73 ans cet été, a plus de 40 ans de service public. Il a été député et ministre sous René Lévesque, avant de diriger divers organismes publics. Il a notamment été directeur général de la Ville de Québec avant d'arriver à Montréal.

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