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Chicoutimi : la candidate libérale pourrait voter contre le registre des armes à feu

Chicoutimi : la candidate libérale pourrait voter contre le registre des armes à feu
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QUÉBEC – Ni pour ni contre, la candidate libérale dans Chicoutimi s’engage à voter selon la volonté de ses électeurs dans le dossier du registre des armes à feu.

Francyne T. Gobeil pourrait donc s'opposer au projet de loi de son propre parti si elle devait l’emporter dans l’élection partielle prévue le 11 avril prochain.

La candidate libérale s’en remet à la volonté de ses concitoyens. «Ce n’est pas à moi de prendre position, c’est à eux, dit Francyne T. Gobeil. Ce qu’ils vont décider, je vais le défendre à Québec.»

«Je vais prendre la position que les citoyens de Chicoutimi décident», ajoute-t-elle.

Francyne T. Gobeil invoque une «consultation» citoyenne qui serait prévue dans le dossier du registre des armes d’épaule. «Je sais qu’ils vont aller en consultation et les gens de Chicoutimi vont avoir à voter. Comme les gens de partout», affirme-t-elle.

Or, au bureau du ministre de la Sécurité publique, on confirme qu’aucune consultation citoyenne n’est prévue en dehors de la commission parlementaire à Québec.

Par ailleurs, Francyne T. Gobeil entend bien consulter ses électeurs sur chaque dossier avant de voter à l’Assemblée nationale. «À mon bureau, quand ils [NDLR : les électeurs] vont me dire que c’est comme ça que ça marche, moi je vais être leur porte-parole à Québec», lance-t-elle.

Pas de promesses

Questionnée sur ses priorités, la candidate libérale demeure évasive. «On va travailler sur la santé et l’éducation. On va travailler au niveau du tourisme, de la culture, les infrastructures, pour nos entrepreneurs aussi, l’économie locale, énumère-t-elle. On va travailler [à répondre] à la demande des citoyens, aussi.»

Mais plus précisément? «Je ne peux pas faire de promesses, je ne suis pas élue encore, lance Francyne T. Gobeil. Quand je serai élue, si jamais je suis élue, [les citoyens] vont venir me voir au bureau et ce dont ils auront besoin, moi je vais monter à Québec pis je vais le travailler.»

Elle ajoute : «Quand même que je ferais des promesses… Moi là, commencer à dire que je vais créer des emplois… non. Je vais être à l’écoute des demandes des citoyens de Chicoutimi, parce que je suis collée à leur réalité depuis 20 ans.»

La candidate corrige ensuite le tir en ajoutant qu’elle fera connaître ses priorités sous peu : «Dans les prochaines semaines, vous allez sûrement entendre parler de nous», dit-elle.

Tout comme son adversaire caquiste, Francyne T. Gobeil croit que le sort réservé à Stéphane Bédard pourrait nuire au Parti québécois, élu sans interruption dans la circonscription depuis 1973. Après avoir tenu le fort à titre de chef par intérim du PQ, Stéphane Bédard a démissionné peu après la composition du cabinet-fantôme de Pierre Karl Péladeau. Il n’aurait pas obtenu le poste de leader parlementaire qu’il convoitait.

«Vous savez, la famille Bédard, ce sont des gens qui sont très aimés à Chicoutimi. […] Je pense que les gens sont prêts, ils sont réceptifs à avoir du changement», explique Francyne T. Gobeil.

Les citoyens de la région ont été «froissés» par le traitement réservé à leur député, estime-t-elle. «Les gens de Chicoutimi sont fiers. On est tous un peu fâchés, parce que ce n’est pas vraiment une attitude à avoir envers un député qui a donné 20 ans de sa vie en politique.»

Ex-cheffe de cabinet du maire de Saguenay, Jean Tremblay, Francyne T. Gobeil estime avoir «fait le tour de la ville» et se dit prête à faire le saut en politique provinciale. «Ça m’attirait vraiment d’aller voir ce qui se passait à Québec, explique-t-elle. On aurait dit que j’avais un défi à relever.»

Et pourquoi avoir choisi le Parti libéral? «C’est le parti qui est au pouvoir présentement, c’est un parti de grands projets, puis j’aime beaucoup monsieur Couillard, explique-t-elle. Alors j’ai vraiment le goût d’aller travailler avec eux à Québec.»

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