Des dizaines de perquisitions ont été menées dans les milieux islamistes en France, a-t-on appris ce lundi 16 novembre. Selon les informations de RTL confirmées par des sources policières à l'AFP, des perquisitions ont notamment eu lieu à Lille, Roubaix ou Lyon et plusieurs armes ont été saisies.
A Lyon, c'est un véritable arsenal de guerre qui a été découvert, dont un lance-roquettes, des gilets pare-balles, plusieurs pistolets et une kalachnikov. Cinq interpellations ont été réalisées, selon une source proche du dossier.
"Le contrôle, les contrôles, à nos frontières ont été rétablis. C'est ce contrôle qui doit bien sûr être le plus efficace possible. Il y a ces contrôles, il y a les perquisitions administratives que nous sommes en train de mener, qui ont été menées cette nuit. Plus de 150 perquisitions administratives ont été menées et ça va continuer", a déclaré le Premier ministre sur RTL.
Des dizaines de perquisition en France
Plusieurs dizaines de perquisitions, sans lien direct avec l'enquête sur les attentats de Paris, se sont déroulées depuis dimanche soir dans des quartiers populaires de France, dont une trentaine en région parisienne, a-t-on appris.
Comme le rapporte France Inter, d'autres perquisitions ont aussi été conduites dans le cadre de l'état d'urgence à Toulouse, Grenoble et à Jeumont, dans le Nord Pas de Calais. Selon Le Dauphiné Libéré, des armes auraient été saisies et six interpellations effectuées à Grenoble. Selon i-Télé, les perquisitions "concernent des personnes fichées ou en tout cas connues pour leur radicalisation".
Au moins trois personnes ont été placées en garde à vue à Toulouse, après une perquisition conduite dans le cadre de l'état d'urgence, dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 novembre, dans un quartier toulousain où a vécu Mohamed Merah, a-t-on appris auprès du parquet.
Cette opération de prévention s'inscrit dans le cadre de la lutte antiterroriste et non pas dans celui de l'enquête sur les attentats de Paris. Elle s'est déroulée en plusieurs lieux de La Reynerie, dans le quartier toulousain du Mirail, où a vécu l'islamiste Mohamed Merah.
Cette "perquisition administrative" a été menée sous la direction du préfet, en application de l'état d'urgence décrété au niveau national par le président François Hollande après les attentats à Paris vendredi soir, a-t-on précisé de même source. La perquisition a donné lieu à la saisie d'objets illicites, dont une arme et du cannabis, conduisant à l'interpellation et le placement en garde à vue "de trois ou quatre personnes", a précisé cette source au parquet de Toulouse.
Les résultats d'une perquisition dimanche soir à Bobigny (Seine-Saint-Denis) n'avaient pas été communiqués dans l'immédiat.
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