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Corée du Nord: Washington déploie des chasseurs F-22, réunion du parlement au Nord

Corée du Nord: Washington déploie des chasseurs
AFP

CORÉE DU NORD - Après des bombardiers B-52 et B-2, les Etats-Unis ont annoncé lundi 1er avril avoir déployé des avions de chasse furtifs F-22 dans le cadre de manoeuvres américano-sud-coréennes tenues sur fond de vives tensions avec le régime nord-coréen dont le parlement se réunit en plénière annuelle.

Deux F-22 Raptor sont arrivés dimanche 31 mars en Corée du Sud pour participer aux exercices annuels "Foal Eagle" qui doivent durer jusqu'au 30 avril, a indiqué à l'AFP un porte-parole des forces américaines.

Les chasseurs seraient stationnés sur la base américaine de l'île d'Okinawa (sud) au Japon, selon des informations non confirmées.

Les F-22 ont déjà été mobilisés pour ces manoeuvres interarmes mais le contexte est particulièrement délicat avec une inflation verbale que les spécialistes jugent inquiétante entre Pyongyang d'un côté, Séoul et Washington de l'autre.

Les missiles Coréens dirigés vers Hawaï

Les Etats-Unis ont annoncé la semaine dernière que des forteresses volantes B-52 et des bombardiers furtifs B-2 avaient effectué des vols d'entraînement en territoire sud-coréen, suscitant le courroux de la Corée du Nord.

Après cette annonce, la Corée du Nord a menacé de frapper les îles américaines de Guam et de Hawaï dans le Pacifique.

Depuis des décennies, la péninsule coréenne est régulièrement secouée par de brusques montées de tensions, qui suivent à peu près toujours le même schéma: menaces de plus en plus féroces de la part de Pyongyang, puis décélérations et retour au calme.

A ce stade, plusieurs scénarios restent possibles, mais les experts écartent à la fois un apaisement subi des tensions et une guerre ouverte qui serait forcément perdue par le Nord.

Réunion de l'Assemblée suprême du peuple

L'Assemblée suprême du peuple, en principe simple chambre d'enregistrement des décisions du parti, se réunit ce lundi en session plénière annuelle, pour une journée, sans qu'aucune annonce spectaculaire ne soit attendue.

"Le Nord a joué la plupart de ses cartes politiques, je ne pense pas que de nouvelles menaces concrètes sortent de cette réunion", a ainsi estimé Cho Han-Bum, analyste au Korea Institute for National Unification de Séoul.

"Il diffusera probablement un message symbolique, par exemple un appel à tous les Nord-Coréens à se tenir prêts pour une possible guerre", a-t-il ajouté.

Le Nord avait annoncé ce mois-ci qu'il annulait l'armistice et les autres traités bilatéraux de paix signés avec Séoul pour protester contre les exercices militaires conjoints.

Puis Pyongyang a indiqué samedi être "en état de guerre" avec le Sud. Les deux Corées sont toujours techniquement en guerre puisque la guerre de Corée de 1950-53 s'est terminée par un armistice et non par un traité de paix.

La Russie appelle au calme

La Russie a appelé samedi les deux Corées et les Etats-Unis à faire preuve d'une "responsabilité et d'une retenue maximales".

Le secrétaire d'Etat américain à la Défense Chuck Hagel a souligné pour sa part que Washington ne se laisserait pas intimider par les menaces belliqueuses de Pyongyang et était prêt à faire face "à toute éventualité".

La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a quant à elle promis lundi, à l'issue d'un entretien avec de hauts responsables militaires et son ministre de la Défense, "de violentes et immédiates représailles" en cas de dérapage de Pyongyang.

Ce dernier épisode d'invectives et de menaces entre Pyongyang et ses ennemis remonte à décembre lorsque le Nord a procédé à un lancement réussi d'une fusée considérée par Washington et Séoul comme un tir d'essai de missile balistique.

Pyongyang a ensuite procédé à son troisième essai nucléaire, entraînant l'adoption début mars de nouvelles sanctions à l'ONU.

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