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Qui finance le terrorisme?

Aujourd'hui, le secret est partiellement levé. La presse indépendante arabe vient de publier une liste des principaux donateurs privés des entités terroristes en Syrie et en Irak. Elle proviendrait d'un document interne du département d'État chargé des Affaires étrangères.
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Aujourd'hui, le secret est partiellement levé. La presse indépendante arabe vient de publier une liste des principaux donateurs privés des entités terroristes en Syrie et en Irak. Elle proviendrait d'un document interne du département d'État chargé des Affaires étrangères.

Jusqu'à présent, rien ne présage une implication financière directe de quelconque État ou agence gouvernementale. Par ailleurs, les personnes pointées relèvent l'ampleur de ce financement engrainé dans les rouages de la société. Si une minorité d'observateurs a subi un malaise vagal en découvrant l'implication de certaines personnalités, le choc était moindre parmi le commun des politicologues. Cette liste pointe des diplomates, des professeurs universitaires, des hommes d'affaires, etc.

Même si les politicologues / observateurs imputent l'effervescence des groupes jihadistes à l'Arabie-Saoudite et au Qatar, les gouvernements nient toute implication. Il s'agirait donc d'un soutien indirect, militaire et financier, via des personnalités et organisations privées. Il est évident que les idéologies rendent aveugles.

Si les Saoudiens déclarent combattre le financement du terrorisme, plusieurs prédicateurs islamistes et activistes du jihad récoltent, sur leur sol, des fonds pour soutenir les leurs en Syrie et en Irak, et ce, publiquement. Des montants faramineux affluent vers le riche émirat du Koweït, désormais célèbre pour son rôle de facilitateur financier, pour ensuite être dispersés vers des cellules ou organisations rebelles... Un peu comme le rôle de la Turquie, connue pour être une zone de transit. Des milliers de combattants confisquent les frontières Syro-Turques pour rejoindre les lieux de combats.

Les terroristes de l'EIIL et d'Al Nosra attendent bien sûr l'aide des pays du Golfe, mais pas seulement... Ces groupes deviennent, de plus en plus, indépendants via la vente de pétrole, la contrebande d'armes et de drogues, le trafic de biens historiques, le kidnapping ...

Si ces groupes, tous des rebelles anti-régimes syriens, se livrent une guerre sans miséricorde, c'est essentiellement pour conquérir des territoires possédants des raffineries ou des points de passage stratégiques pour la contrebande.

On est loin des préceptes islamiques! Malheureusement...

Ces groupes ne se résignent jamais et n'hésitent pas à décapiter ceux ayant des confessions autres que les leurs, de terroriser les villageois, de s'emparer des vivres, et surtout d'influencer les jeunes musulmans pour les enrôler dans les divers groupes de mercenaires.

Pourquoi financer la peste ? Rappelons le financement des activités terroristes en Bosnie.

Avec la longévité et la cruauté de ce conflit, de plus en plus de Syriens ont compris qu'ils se sont engagés sans connaître les conséquences sécuritaires ni une vue complète et impartiale de la joute politique, de la géopolitique régionale, ainsi que de l'échiquier confessionnel de certains acteurs engagés financièrement et militairement pour faire tomber le président Bachar Al-Assad.

Selon la Convention de l'ONU pour la suppression du financement du terrorisme, le terrorisme est défini dans l'article :

« Commets une infraction au sens de la présente convention toute personne, par quelque moyen que ce soit, directement ou indirectement, illicitement et délibérément, fournit ou réunit des fonds, dans l'intention de les voir utilisés, ou en sachant qu'ils seront utilisés, en tout ou partie, en vue de commettre : a) un acte qui constitue une infraction au regard ou selon la définition de l'un des traités énumérés en annexe, b) tout acte destiné délibérément à blesser ou tuer un civil, ou toute autre personne qui ne participe pas directement aux hostilités dans une situation de conflit armé, lorsque par sa nature, cet acte vise à intimider une population, un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir, ou à s'abstenir d'accomplir, un acte quelconque. »

Reste à voir si les gouvernements des personnes visées séviront pour bloquer la chaine de financement des cellules terroristes.

La Syrie est encore dans le gouffre et le restera tant que les régimes limitrophes offrent les logistiques financières nécessaires et laissent les jihadistes infiltrer le territoire syrien.

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