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Mesdames, cessez de parler de votre tour de taille et faites preuve d'autocompassion

La minceur est également une source d'insatisfaction, de troubles alimentaires et de faible estime de soi. Ces problèmes se développent dès l'enfance et touchent plus particulièrement les femmes, peu importe leur âge.
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« Rien n'est aussi agréable que de se sentir maigre », a dit un jour le top-modèle Kate Moss. Elle voulait peut-être sous-entendre qu'aucun écart de conduite ne mérite de gâcher une silhouette mince. La minceur demeure en effet une norme de beauté et de santé incontestée, que ce soit dans les médias ou les industries qui s'y affichent.

Or, la minceur est également une source d'insatisfaction, de troubles alimentaires et de faible estime de soi. Ces problèmes se développent dès l'enfance et touchent plus particulièrement les femmes, peu importe leur âge.

Des études ont démontré que le fait de se considérer soi-même en surpoids, ou d'être considérée comme telle par autrui, peut mener à une vaste gamme de troubles émotionnels incluant la dépression clinique. L'idéalisation de corps différents ne fait qu'aggraver la situation.

« Les femmes sont plus enclines à partager leurs inquiétudes relatives au poids, mais cela peut renforcer l'image négative qu'elles ont d'elles-mêmes », affirme Susan Krauss Whitbourne, professeure de psychologie et de sciences neurologiques de l'Université du Massachusetts à Amherst.

« Lorsque des femmes se réunissent et discutent de leur tour de taille, elles ne font que renforcer leurs sentiments de culpabilité et d'échec, ce qui rend certains obstacles encore plus difficiles à franchir. Il vaudrait mieux éviter ces discussions, car elles ont un effet contagieux. »

Une approche plus constructive est celle que certains ont surnommée l'autocompassion. « Être compatissante envers soi-même et autrui, c'est comprendre que la souffrance, les échecs et l'imperfection font partie de notre condition humaine commune », affirme Kristin Neff, professeure de psychologie de l'Université du Texas à Austin.

Il s'agit d'avoir une vision claire et réaliste de soi-même, afin de développer un meilleur sens de ce qu'il est possible d'accomplir.

« Au lieu de vous juger et de vous critiquer sans relâche pour la moindre faiblesse, l'autocompassion consiste à être aimable et compréhensive face à vos défauts personnels », explique-t-elle.

L'autocompassion n'équivaut pas à se dérober ou à emprunter la voie de la facilité. Elle ne doit pas être confondue avec l'apitoiement, le nombrilisme et la permissivité. « Il ne s'agit pas tant de rehausser l'estime de soi, précise Neff, que d'avoir une vision claire et réaliste de soi-même, afin de développer un meilleur sens de ce qu'il est possible d'accomplir. »

Les échecs personnels sont plus faciles à accepter s'ils ne sont pas niés ou dissimulés par un sentiment de honte. En faisant face aux contrariétés de manière plus ouverte, les personnes autocompatissantes deviennent plus résilientes et aptes à surmonter des obstacles.

Des études ont démontré, par exemple, que les femmes ayant une piètre perception de leur corps ont développé des manières plus constructives de gérer leur poids après avoir suivi des formations audio sur l'autocompassion.

Beaucoup de gens doivent réapprendre à s'aimer - s'ils se sont déjà aimés, ce qui n'est pas toujours le cas. Les enfants qui ont fait l'objet de critiques constantes ou n'ont jamais été aimés inconditionnellement, en particulier, peuvent avoir des difficultés à développer l'autocompassion à l'âge adulte.

Or, cette qualité peut être apprise étape par étape, affirme le célèbre gourou de la croissance personnelle Deepak Chopra. En suivant certains exercices d'amour-propre et d'acceptation de soi, une nouvelle image de nous-mêmes peut émerger, nous guérir et nous redonner le pouvoir de changer nos vies. Cette transformation peut prendre du temps, mais ses bénéfices sont incommensurables.

Cet article a été initialement publié dans le blogue Food and Health with Timi Gustafson R.D. et traduit de l'anglais.

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