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«La bave de crapaud séparatiste»: le caquiste Christian Dubé doit être dénoncé

RÉTRO 2013 - Si vous n'êtes pas un adepte de la famille #AssNat ou #PolQC sur le site de microblogage Twitter, il y a des chances que vous n'avez pas entendu parler d'un incident qui, s'il avait impliqué des acteurs différents, aurait fait couler beaucoup d'encre au Québec et aurait alimenté les tribunes de quelques forts en gueule du commentariat politique québécois.
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Si vous n'êtes pas un adepte de la famille #AssNat ou #PolQC sur le site de microblogage Twitter, il y a des chances que vous n'ayez pas entendu parler d'un incident qui, s'il avait impliqué des acteurs différents, aurait fait couler beaucoup d'encre au Québec et aurait alimenté les tribunes de quelques forts en gueule du commentariat politique québécois.

Le député caquiste Christian Dubé a visiblement été heurté par un texte du ministre Jean-François Lisée qui a été partagé le 1er juillet, fête du Canada. Partagé? Oui, car ce texte intitulé 1er Juillet : pourquoi la fête est-elle si triste? a été écrit en 2010, avant que Lisée ne passe en politique active.

On imagine que le député caquiste a lu et a été sévèrement agacé par ce texte car il a répondu à son collègue de l'Assemblée nationale par le tweet suivant :

Immédiatement, ce gazouillis a été dénoncé autant pour son style que pour l'attaque manifeste qu'il représente envers les «crapauds séparatistes». D'une part, le député Dubé est supposé faire partie d'une «Coalition» qui inclut des nationalistes et des souverainistes; d'autre part, il est indéniable qu'un député qui s'adresse à un adversaire sur un forum public comme Twitter ne peut difficilement invoquer l'attaque privée pour expliquer son langage cavalier, voire méprisant. À sa défense, Christian Dubé a réagi sur son blogue.

De nombreux membres des médias ont commenté ce gazouillis, tous l'ont dénoncé. On peut le constater dans la longue suite de commentaires que celui-ci a provoqués. Pourtant, malgré le fait que cet incident a fait le tour de la planète #polqc (politique québécoise) sur Twitter, rien n'en a filtré dans les médias.

Comment ne pas se poser la question suivante: si un ministre ou un député péquiste avait invectivé et attaqué la conviction constitutionnelle d'un député libéral ou caquiste avec le même langage grossier, cela aurait-il fait la manchette? Permettez-moi de croire que oui. Non seulement cela aurait fait la manchette, mais quelques gorges chaudes qui aiment faire du millage sur le dos des frasques péquistes n'auraient pas manqué d'ajouter un tel événement à leur collection...

Aussi, on se demande bien si cette «nouvelle façon de faire de la politique» que promettait François Legault en grande pompe en novembre 2011 dans son discours de fondation de la CAQ ne s'est pas volatilisée sur un vol d'Air Transat en direction d'un paradis tropical quelconque... Car force est d'admettre que lorsqu'il s'agit d'attaquer les souverainiste, la faction fédéraliste de sa «Coalition»(lire ici la quasi-totalité) ne fait pas dans la dentelle. Rappelons cette disgracieuse page de la RadioX de Québec qui annonçait les chroniques d'Éric Caire et qui dépeignait la première ministre en Hitler féminin... Le summum du mépris que l'on n'a pas vu le député Caire dénoncer...

Ce qui est encore plus inquiétant cependant demeure cette banalisation du mépris quand il s'agit d'attaquer les souverainistes ou les nationalistes québécois. Il faut le dénoncer, comme on doit aussi dénoncer le silence complice (pour ne pas dire complaisant) de certains médias dont on sait qu'ils n'auraient pas laissé un tel incident si l'angle d'attaque avait été inversé.

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