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L'éthique en intelligence artificielle

Comment percevez-vous les droits et devoirs des robots?
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Avant de commencer ce bref exposé sur l'éthique en intelligence artificielle, il est de bon ton de définir les concepts. Ainsi, selon le dictionnaire Larousse, l'éthique est une «partie de la philosophie qui envisage les fondements de la morale». Et la morale est de son côté, un ensemble de «règles de conduite pratiquées dans une société, en particulier par rapport aux concepts de bien et de mal.» C'est une vision relativiste qui explique par exemple l'absence du mot «morale» dans l'Éthique de Spinoza.

Chez les Anciens, Socrate, Platon et Aristote, l'éthique était dominée par le concept de vertu. C'est Descartes qui fut l'un des premiers à s'éloigner de cette approche jugée trop floue et sujette à l'interprétation. De nos jours, mis à part par André Comte-Sponville, c'est une vision qui n'est plus vraiment utilisée.

L'étude de la morale, de la vertu et des valeurs a fait éclore des codes de conduite. Sur cet aspect, Kant a favorisé l'apparition de la déontologie par la mise en lumière du concept de devoir. Grâce à lui, le formalisme moral est porté avec brio par la raison.

Avec les progrès de l'intelligence artificielle, des débats sur la personnalité juridique des robots et la responsabilité civile de ceux-ci ont débuté et des questions importantes sur l'éthique ont été posées. Quels seront les droits et les devoirs des robots et de leurs créateurs? Les robots peuvent-ils être conscients pour différencier le bien du mal? Ces questions vont sûrement ouvrir la porte à des interrogations sur la spiritualité, la théologie voire à l'existence même de Dieu.

De ces réflexions conséquentes, lesTrois lois de la robotique d'Asimov sont remises à l'ordre du jour. L'essence de ces lois est notamment de veiller à une cohabitation harmonieuse des robots avec les humains. Certains chercheurs voudraient aussi ajouter des lois ou des nouveaux principes pour mieux encadrer ces changements substantiels. Il est loin d'être certain que les robots vont tenir compte des lois envisagées.

Des instituts prestigieux participent à des recherches pour trancher ces questions. Le Future of Life Institute a présenté les Asilomar AI Principles qui définissent des standards d'éthique en intelligence artificielle. L'IA doit assurément se développer dans l'intérêt général. À ce propos, on peut en apprendre davantage grâce à Nick Bostrom qui a étudié la robot-éthique de façon sérieuse. Au Québec, Jocelyn Maclure, président de la Commission de l'éthique en science et en technologie, revient sur ce sujet fondamental. Le Future of Humanity Institute est également une référence à prendre en considération sur ce secteur.

Parallèlement à ces initiatives, Partnership on AI et OpenAI souhaitent rendre l'IA accessible à tous pour éviter toute concentration abusive. Or, une remise en question a été réalisée dernièrement. Il ne faudrait pas que cette transparence sur les travaux en IA facilite des pratiques fâcheuses et tombe dans de mauvaises mains.

Les robots doivent toujours être les meilleurs amis de l'Homme.

D'autre part, le professeur Bengio, de l'Université de Montréal, expert en intelligence artificielle (apprentissage en profondeur) a soulevé des questions sur les inégalités possibles et sur l'avenir du monde du travail avec l'intelligence artificielle. Il nous rappelle aussi qu'il est important que le Québec soit un chef de file dans le domaine de l'IA appliquée pour que l'on en retire les bénéfices au niveau fiscal pour mieux restructurer la société transformée par l'automatisation.

Donc, on peut observer une évolution rapide en intelligence artificielle, et, certains souhaiteraient qu'elle s'accélère au bénéfice de l'Humanité. Or, le Québec qui se distingue en IA devrait aussi se positionner davantage sur les questions éthiques rattachées au domaine. Les robots doivent toujours être les meilleurs amis de l'Homme.

Et vous, comment percevez-vous les droits et devoirs des robots?

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Mai 2017

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