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«Bianco Su Bianco»: poésie et amour au pays des ampoules électriques

Un simple duo d'acteurs sur scène, dans une forêt d'ampoules électriques comme un ciel qui s'illumine, pour raconter l'histoire de Ruggiero, ce garçon marqué par une vieille blessure...
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Pour une soirée seulement - ce qu'on ne peut que regretter - le théâtre Outremont vient de programmer la belle pièce Bianco Su Bianco écrite par le Suisse Daniele Finzi Pasca, et interprétée par la Brésilienne Helena Bittencourt et le Néerlandais Groos Meeuwsen.

Un simple duo d'acteurs sur scène, dans une forêt d'ampoules électriques comme un ciel qui s'illumine, pour raconter l'histoire de Ruggiero, ce garçon marqué par une vieille blessure et désormais fragile comme un cristal ébréché, égratigné, plein de fissures.

Helena Bittencourt, avec son délicieux accent brésilien, joue le rôle de la narratrice de l'histoire, tandis que son compère Groos Meeuwsent tient celui du technicien qui veille aux accessoires, aux micros, aux éclairages.

Mais ces deux acteurs ont bien d'autres talents que ceux qu'ils prétendent dans leur jeu. Jongleurs, acrobates, équilibristes, musiciens, chanteurs, clowns tendres et prétendument maladroits, ils accumulent les pseudos ratés, les brouillages de la narration, les intermèdes drôles et sensibles qui font écho à un texte superbement écrit, plein de délicatesse et de fausse naïveté. Il en résulte un spectacle extrêmement émouvant, moins par le fond du récit que par la manière de le raconter avec tous ses petits à-côtés parlés, mimés, mis en musique ou joués qui s'y associent. L'ensemble s'apparente plus à un spectacle de clowns de cirque dans toute la noblesse du terme. Ces clowns qui l'air de rien savent tout faire avec virtuosité mais dont le jeu oblige à se montrer maladroits car distraits, trop rêveurs et inadaptés au monde difficile dans lequel ils évoluent.

Bianco Su Bianco est un spectacle très travaillé et réussi, qui convient aux spectateurs de tous les âges. Par moments on regrettera de décrocher de l'histoire, peut-être du fait des brouillages intentionnels. Mais c'est que le texte est très beau, plein de pensées profondes, et qu'on voudrait avoir le temps de méditer sur ses multiples trouvailles et réflexions philosophiques.

Bianco Su Bianco était présenté au théâtre Outremont à Montréal.

Cet article a aussi été publié sur info-culture.biz

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