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Coupes à la tronçonneuse: les forêts et les centres d'expertise en gestion informatique dans la mire

Espérons que le gros bon sens prévaudra et que le gouvernement arrêtera sa scie un moment pour réfléchir et mieux cibler ses coupes.
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Il y a quelques semaines, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) s'inquiétait publiquement que la fermeture des directions régionales du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) ne soit qu'une première étape menant à l'abolition des directions régionales d'autres ministères et organismes. Ses craintes se confirment avec les coupes dans le secteur de la forêt et la remise en question de deux centres d'expertise en gestion informatique à Chicoutimi et Rimouski.

La tronçonneuse gouvernementale vient en effet de s'abattre sur le Rendez-vous national de la forêt québécoise. Ce rassemblement sans précédent des acteurs du monde forestier a pour objectifs, notamment, de dégager un consensus autour d'une vision commune de l'avenir de la filière bois et, aussi, de convenir des actions à poser afin que le secteur forestier québécois occupe une place de chef de file de l'économie verte grâce à des entreprises innovantes et compétitives.

D'un côté de la bouche, le premier ministre Couillard vante l'industrie forestière. Mais de l'autre, il commande à ses sbires l'annulation de plusieurs mesures découlant du Rendez-vous national de la forêt québécoise. Il s'agit pourtant de mesures importantes pour l'industrie et pour les travailleurs de la forêt.

La faucheuse ne s'arrête pas là, car elle s'attaque également au financement du Programme de création d'emplois en forêt (PCEF). L'enveloppe du PCEF passera de 15 à 6 millions de dollars. Ce programme avait pourtant permis de créer 845 emplois en aménagement forestier au cours de l'année 2012-2013, dont la majorité au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, régions qui ont été durement touchées par la crise forestière. Mais pas suffisamment touchées, semble-nous dire le gouvernement .

Tout cela est consternant, d'autant que les années 2003 à 2012 ont été catastrophiques pour le secteur forestier : 30 000 emplois perdus, 300 fermetures d'usine (permanentes ou temporaires), et plusieurs plans d'action avortés les uns après les autres. Devant ces échecs répétés, le premier ministre Charest n'a eu d'autre choix que d'inviter les travailleurs forestiers à aller travailler dans les mines!!!

La scie mécanique gouvernementale semble insatiable, car même les projets de centres d'expertise en gestion informatique, à Chicoutimi et Rimouski, sont remis en question par M. Martin Coiteux, président du Conseil du trésor du Québec et ministre responsable de l'Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes. Ces projets pourraient pourtant permettre des économies dans les dépenses informatiques, notamment en réduisant le recours abusif à la sous-traitance, et contribuer à rebâtir l'expertise à l'interne qui fait cruellement défaut au gouvernement du Québec et qui fait les choux gras de la commission Charbonneau.

Espérons que le gros bon sens prévaudra et que le gouvernement arrêtera sa scie un moment pour réfléchir et mieux cibler ses coupes. La commission sur l'évaluation des programmes sera, il faut le souhaiter, une occasion d'échanges réels qui mèneront à cette nécessaire réflexion.

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