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Une «de souche» chez les Juifs hassidiques

Le monde hassidique fascine et nous déroute. Il est en tous les cas peu connu par la très grande majorité d'entre nous, même par les Juifs ne faisant pas partie de cette communauté. Avec son livre à paraître le 6 mars prochain,, la chroniqueuse Lise Ravary ne peut que faire œuvre utile en présentant le monde mystérieux de l'hassidisme.
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Radio-Canada

Fête juive de Pourim: Outremont sur le qui-vivetitrait La Presse le samedi 23 février dernier.

Peut-on imaginer le titre Halloween: Outremont sur le qui-vive? Ou Pâques: Outremont sur le qui-vive? Bien sûr que non.

Ce titre fait évidemment référence aux tensions (réelles ou imaginées) entre les Juifs ultra-ortodoxes et les gens d'origine autre dans cette jolie ville.

Le monde hassidique : peu connu, même par les Juifs

Le monde hassidique fascine et nous déroute. Il est en tous les cas peu connu - même par les Juifs ne faisant pas partie de cette communauté.

Je ne connais que très périphériquement ce monde. Je connais la secte de Chabad-Loubavitch (très occupée à tenter de ramener les Juifs non-pratiquants à la pratique). Ma famille et moi sommes allés à quelques soupers de Shabbat (le vendredi soir) dans des familles loubavitch et nous avons toujours été chaudement accueillis. Les Loubatitch sont souvent les premiers volontaires à vouloir aider les plus démunis de la communauté juive. Et à accueillir les gens seuls et solitaires pour les fêtes juives.

Je suis aussi allé passer le Nouvel An juif (Rosh haShana) à Ouman, en Ukraine lors d'un gros pèlerinage de la secte Breslev. Il n'est pas exagéré d'affirmer que cette expérience m'a propulsé dans un autre monde, dans un univers parallèle. Ouman est une petite ville située à quatre heures de voiture de la capitale Kiev ou du port d'Odessa. Chaque année, près de 30 000 Juifs du monde entier convergent vers cette petite ville pour très peu de temps. Et Ouman n'a pas l'infrastructure nécessaire pour accueillir ces gens: ni hôtel, ni centre des congrès. En bref, c'est un genre de Woodstock hassidique. Bien qu'ayant bien aimé mon expérience, j'en ai conclu que ce monde n'était pas le mien.

Tout cela pour dire que ma connaissance du monde hassidique n'est pas assez approfondie, loin s'en faut.

Une «de souche» chez les Juifs hassidiques

J'espère que cela changera pour moi - et d'autres Québécois - bientôt.

La chroniqueuse bien connue Lise Ravary publie le 6 mars prochain Pourquoi moi? Ma vie chez les juifs hassidiques.

Ravary, une Québécoise de souche, s'est intégrée pendant plusieurs années dans un monde inconnu pour la très grande majorité d'entre nous. Elle a partagé la vie avec ces familles, ces «hommes en noir» et ces femmes modestes. Elle a mangé avec eux, célébré avec eux, prié avec eux.

Convertie au judaïsme (à la branche libérale, et non à la branche ultra-orthodoxe cependant), elle est bien placée pour nous expliquer qui sont ces gens qui vivent, à la fois, parmi nous et parallèlement à nous.

Femme aux idées bien arrêtées et n'ayant pas froid aux yeux, elle est une des seules pouvant lever le voile sur cette société particulière, pouvant nous expliquer, dans notre langue et avec nos références culturelles, ce monde mystérieux.

Les frictions entre le monde juif ultra-orthodoxe et les sociétés l'entourant ne sont pas que québécoises. Ces frictions existent aussi en Israël, par exemple. J'irai même plus loin. Si le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou n'a pas été encore capable de mettre sur pieds une coalition gouvernementale depuis les élections du 22 janvier dernier (il y a plus d'un mois...), c'est en grande partie à cause des débats sur la place des ultra-orthodoxes dans la société israélienne. Et de la difficulté pour les partis politiques d'en arriver à une solution un tant soit peu consensuelle.

Une meilleure connaissance pour une meilleure entente

Les Juifs ultra-orthodoxes ne représentent que de 10 à 12 % de la communauté juive du Québec. Et pourtant, dès qu'on dit «Juif» à des Québécois, une des images qui leur vient en tête est celle de ces Juifs facilement distinguables à cause de leur habillement.

Lise Ravary ne peut que faire œuvre utile en nous faisant connaître le monde hassidique.

Je souhaite qu'en les connaissant mieux, que nous les comprenions mieux. Que nos relations avec eux soient plus saines, plus harmonieuses et plus fructueuses. Et que plusieurs idées reçues, sur les hassidiques comme sur les Juifs qui ne le sont pas, soient démontées.

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