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Il peut être difficile de définir ce qu'est être Québécois. Le fait que le Québec ne soit pas un pays - donc qu'il n'existe pas de citoyenneté québécoise - complique la problématique. Je ne prétends pas avoir réponse à cette question, sinon de dire que, dans la situation actuelle, la réponse ne peut peut-être qu'être diffuse, tout en étant réelle. Je parle ici du sentiment d'appartenance.
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Il peut être difficile de définir ce qu'est être Québécois. Le fait que le Québec ne soit pas un pays - donc qu'il n'existe pas de citoyenneté québécoise - complique la problématique.

Est-ce une simple question territoriale, selon laquelle le simple fait d'habiter sur le territoire du Québec fait de quelqu'un un Québécois? Si oui, quid de quelqu'un né et grandi au Québec mais qui habite et travaille maintenant à Paris, New York ou Berlin?

Si c'est une question d'histoire, à partir de quand quelqu'un est-il considéré avoir les mêmes racines? Parle-t-on des descendants des Français? Des communautés arrivées après la Conquête? Les descendants des immigrants arrivés au tournant du 20è siècle? Les nouveaux immigrants des 5-10-20-30 dernières années? Quid d'une femme arrivée l'an dernier?

Est-ce une question de langue et de culture? Quid d'un anglophone québécois, né ici, travaillant ici, payant ses taxes ici mais qui parle mal le français? N'est-il pas un Québécois lui aussi?

Les débats sur les accommodements raisonnables et sur les «valeurs québécoises» sont à mon avis des symptômes de cette question non résolue.

Je ne prétends pas avoir réponse à cette question, sinon de dire que, dans la situation actuelle, la réponse ne peut peut-être qu'être diffuse, tout en étant réelle. Je parle ici du sentiment d'appartenance.

Ce sentiment d'appartenance qui fait que, même au Proche-Orient, lorsqu'on entend qu'une tragédie a frappé un de nos villages, on arrête tout. On cherche un ordinateur ou une source de wi-fi pour se connecter et aller lire les médias québécois. On appelle à la maison pour en savoir plus et s'assurer qu'un parent immédiat n'était pas dans la zone dangereuse.

Je l'ai vécu pendant la tragédie de Lac-Mégantic et pour le déluge au Saguenay, alors que j'étais aussi à l'extérieur.

Ce sentiment, difficilement définissable, difficilement quantifiable, qui fait qu'on comprend instinctivement que notre propre famille a été touchée, qu'elle a été profondément et douloureusement affectée.

Le même sentiment - mais en plus positif évidemment - s'applique aussi quand on resent une fierté lorsqu'un des nôtres (un individu, un groupe ou une entreprise) s'illustre sur la scène internationale.

Quand tout est dit, c'est ça être une nation. C'est ça appartenir à un peuple.

Non, ce n'est pas un test objectif. Non, ce n'est évidemment pas scientifique. Non, ce n'est pas clairement défini.

Mais c'est concret.

Le mouvement de solidarité créé est concret. L'aide apportée par la population québécoise est concrète. Les dons financiers sont concrets. Les gestes posés par le gouvernement du Québec sont concrets.

En d'autres mots, la définition de ce qu'est être Québécois n'est pas encore claire. Mais la signification de ce qu'est être Québécois l'est.

Et c'est déjà beaucoup.

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