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Canada, Iran et Israël

Le Canada a des valeurs à promouvoir.Ces valeurs sont celles de toutes les démocraties libérales, principalement en Occident et incluant l'État d'Israël. Le Canada ne peut être neutre entre ses alliés et des États (ou des groupes) dont les valeurs sont aux antipodes des siennes.
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An Israeli Air Force Boeing 707 refuels three F15I fighter jets during an acrobatics display during a graduation ceremony at the Hatzerim Air Force base near the southern city of Beersheba, Israel,Thursday, June 28, 2012. The pilots, who train for three years, will fly all types of military aircraft including combat and attack helicopter. (AP Photo/Ariel Schalit)
AP
An Israeli Air Force Boeing 707 refuels three F15I fighter jets during an acrobatics display during a graduation ceremony at the Hatzerim Air Force base near the southern city of Beersheba, Israel,Thursday, June 28, 2012. The pilots, who train for three years, will fly all types of military aircraft including combat and attack helicopter. (AP Photo/Ariel Schalit)

La rupture des liens diplomatiques avec l'Iran a donné lieu récemment à toutes sortes d'interrogations et d'affirmations sans fondement sur le lien fort qui unit le Canada et l'État d'Israël.

On laisse entendre - et on le dit aussi clairement - que toutes les décisions du gouvernement de Stephen Harper sont dictées par le gouvernement israélien ou le lobby pro-Israël.

Ceci est, à sa face même, risible. Le Canada est un pays du G8 qui est bien capable de déterminer seul quels sont ses interêts, ses objectifs et les façons de protéger et de faire advancer ceux-ci.

Mais, aussi, le Canada a des valeurs à promouvoir. Et partager ces valeurs avec des États autour du monde. Ces valeurs sont celles de toutes les démocraties libérales, principalement en Occident et incluant l'État d'Israël.

Le Canada ne peut être neutre entre ses alliés et des États (ou des groupes) dont les valeurs sont aux antipodes des siennes.

Comme si, pour paraphraser Winston Churchill, on pouvait être neutre entre l'incendie et les pompiers. Comme si on pouvait être neutre entre une démocratie (Israël) où les droits des minorités religieuses, sexuelles, ethniques et des femmes sont protégés et des États (ou des groupes) cherchant à imposer l'islam radical dans la region - et au-delà.

Il a été aussi avancé que la « tradition » du Canada était la neutralité. Que le legs le plus important de la politique étrangère du Canada était les Casques bleus, et que cela nous imposait de ne pas prendre parti dans les événements secouant le Moyen-Orient (et au-delà).

Avancer cela montre une profonde méconnaissance de l'histoire.

Le Canada n'est pas la Suisse. Ni la Suède.

Le Canada est un membre de l'OTAN, l'alliance militaire occidentale.

Plus près du Proche-Orient: en 1956, lorsque la France, la Grande-Bretagne et Israël attaquèrent l'Égypte, elles furent sévèrement condamnées. Par les États-Unis. Par l'Union soviétique. Et par le Canada.

Le Canada n'avait pas eu peur, par la voix de Lester B. Pearson, de faire connaître ce qu'il croyait être juste.

Le Canada fut écouté parce qu'il avait une opinion tranchée.

Parce qu'il avait pris position.

Et non parce qu'il était neutre.

C'est alors que le Canada a suggéré à l'ONU la création des Casques bleus, idée qui a été adoptée par la communauté internationale.

Le précédent chef libéral Michael Igniatieff a donc bien eu raison d'affirmer qu'« un État démocratique comme le Canada ne peut être neutre entre un État démocratique et des organisations terroristes. Il ne peut y avoir de médiateur (« honest broker ») entre les deux. » Le même raisonnement s'applique aux États dont les valeurs sont similaires à ces groupes.

Israël et le Canada partagent des interêts et des valeurs profondes. Il est donc normal que les liens entre ces deux démocraties se renforcent, au bénéfice de ces deux démocraties qui ont tant en commun.

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