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Si la vie des autres sur les réseaux sociaux vous déprime, j'ai 3 conseils pour vous

À force de voir la vie des autres publiée sur les réseaux sociaux, on finit par croire que tout le monde a une vie géniale sauf nous. Et bien non. Je suis là pour vous dire que ce n'est pas la vraie vie.
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J'ai une vie de merde.

Voilà ce que beaucoup de gens pensent en parcourant leur feed Instagram ou Facebook.

À force de voir les vacances de rêves de nos potes, le corps parfait des célébrités, les assiettes super jolies des blogueuses lifestyle (dont je fais partie), on finit par croire que tout le monde a une vie géniale sauf nous. Et bien non. Je suis là pour vous dire que ce n'est pas la vraie vie.

Les articles sur le sujet s'accumulent. Rien que ces derniers jours, j'en ai vu passer deux:

Don't let Facebook make you miserable - The New York Times (en anglais)

Tout le monde a ses problèmes

Ils rappellent ce que l'on sait déjà, mais qu'on oublie vite: ces fragments de vie façonnés à coup de filtres embellisseurs sont des illusions. Inexacts, mais pas inoffensifs, ils renforcent la pression déjà bien pesante de la minceur, de l'injonction au bonheur, de l'incitation à consommer toujours plus, etc. Allant jusqu'à créer des dépressions, trouble du sommeil et trouble alimentaire.

Nous sommes tous humains et le feed le plus parfait du monde ne rendra personne invincible.

La meilleure façon de lutter contre ça est de rappeler que non, ce n'est PAS le réel. Que tout le monde a ses problèmes. Je suis sûre que les instagrammeuses aux millions d'abonnés et aux abdos parfaits ont des soucis de plomberie, des infections urinaires, et doivent attendre 3 plombes pour avoir un rendez-vous chez le dentiste COMME TOUT LE MONDE. Nous sommes tous humains et le feed le plus parfait du monde ne rendra personne invincible.

Stop à la comparaison

La comparaison étant, bien évidemment, mauvaise conseillère. Tous les instants ne peuvent pas être de parfaites bulles de bonheur. Un jour, c'est nous qui postons notre selfie à la plage, demain ce sera quelqu'un d'autre. Il faut accepter que les autres aient des moments de kiff, qu'ils partagent, et deviner qu'ils en ont beaucoup d'autres, qu'ils ne partagent pas. En tant que Blogueuse / Youtubeuse / Instagrammeuse, je vais rétablir la balance en partageant ici des angoisses dont je ne parle pas d'habitude:

  • Je hais mon corps quand je prends du poids (je hais quand je perds le contrôle de quelque chose, globalement).
  • Il m'arrive de crever de jalousie en regardant le feed Instagram de quelqu'un d'autre (j'essaie de combattre ce sentiment, mais il est là).
  • Parfois, je me demande si mes articles / vidéos servent à quelque chose.
  • Tous les 6 mois, je pense à me faire poser des faux seins parce que j'ai complexé sur ça toute ma vie.
  • Quand je regarde une photo de moi, une voix dans ma tête me dit des trucs atroces.
  • Je me cache du monde dès que je traverse une phase difficile, car je ne veux pas que les gens assistent à mes difficultés. Qu'ils me voient vulnérable, faible, ou imparfaite. (Même si je SAIS que personne ne me demande d'atteindre la perfection et que les gens autour de moi m'aiment quoiqu'il arrive).

Voilà. Ça c'est fait.

Mieux vaut en rire

Je voudrais finir sur une note plus joyeuse que ça. Car on peut regarder nos démons en face et en rire. C'est même conseillé:) Genre là, quand je relis ce que j'ai écrit plus haut, je me dis "Hey ça va meuf, t'es pas la princesse d'Angleterre. Ne crois pas que des gens mesurent ton corps pour voir si t'as pris 2 kilos tous les jours".

Et si vous sentez que 4 minutes de délire total entre BFF sur ce sujet vous feraient du bien, j'en profite pour partager notre dernière vidéo postée sur Morgane & Juliette (la page Facebook sur laquelle nous faisons nos vidéos avec Juliette Marsault), qui traite de ce thème:

On a exorcisé nos propres angoisses en créant cette vidéo. Et je pense que plus on parlera du sujet, plus on fera éclater la bulle de perfection, et mieux ça ira.

Comme le dit Brené Brown dans ses nombreux éloges de la vulnérabilité: "La honte est l'expérience profondément douloureuse de croire qu'on est défaillant (pas assez bien) et par conséquent indigne d'amour, d'intimité, et de contact.

La honte tire son pouvoir du fait d'être indicible. Dès qu'on en parle, elle se fane. Il faut donc trouver la force d'en parler avec d'autres personnes. Des gens de confiance qui ont mérité d'entendre notre histoire. C'est en recevant l'empathie d'un autre être humain qu'on guérit la honte." extrait du livre Le pouvoir de la vulnérabilité.

Je m'arrête ici, car j'ai dit beaucoup de choses. Mais je ne serai pas loin pour répondre dans les commentaires 😉.

Paix, amour, et beaucoup beaucoup de câlins bienveillants.

Ce billet a d'abord été publié sur le HuffPost France.

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