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Il faut agir pour contrer la privatisation et la marchandisation de l’éducation

Les chefs d’État et de gouvernement ont aussi manifesté leur inquiétude face à la prolifération des écoles privées.
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Cette Rencontre de la société civile francophone sera aussi l’occasion de rappeler aux chefs d’État et de gouvernement les engagements qu’ils ont pris sur la scène internationale en faveur de l’éducation publique, gratuite et de qualité pour toutes et tous.
Klaus Vedfelt
Cette Rencontre de la société civile francophone sera aussi l’occasion de rappeler aux chefs d’État et de gouvernement les engagements qu’ils ont pris sur la scène internationale en faveur de l’éducation publique, gratuite et de qualité pour toutes et tous.

La dernière décennie a été marquée par une croissance sans précédent des acteurs privés dans l'éducation, notamment dans les pays à faibles revenus. Cette croissance est sur le point de transformer en profondeur des systèmes éducatifs déjà fragiles. De nombreux investisseurs, comprenant des entreprises multinationales, s'impliquent à grande échelle dans le marché jugé très lucratif de l'éducation. Certains proposent des services à bas coût, de mauvaise qualité, visant les populations pauvres, tout en s'exonérant des régulations des États. La croissance de ces acteurs privés, et plus généralement, de la marchandisation de l'éducation, est particulièrement marquée au niveau du cycle fondamental (primaire et secondaire), là où les injustices sociales se creusent.

Collaborer pour cerner les enjeux

Depuis 2015, un consortium international d'organisations travaille sur la privatisation de l'éducation et les droits de l'Homme afin de mieux cerner les enjeux de ce phénomène et d'agir de manière collective et constructive. Au sein de ce consortium, un réseau francophone contre la marchandisation de l'éducation (le réseau francophone) s'est constitué en 2016, dans lequel le Comité syndical francophone de l'éducation et de la formation (CSFEF) joue un rôle actif.

Un appel entendu

Le réseau francophone a organisé un colloque en mars 2016 au siège de l'OIF à Paris puis a lancé l'appel francophone contre la marchandisation de l'éducation, qui a reçu le soutien de 302 organisations dans 38 pays.

Les chefs d'État et de gouvernement ont aussi manifesté leur inquiétude face à la prolifération des écoles privées.

Cet Appel a été entendu par les chefs d'État et de gouvernement lors du Sommet de la Francophonie, qui s'est tenu à Madagascar en novembre 2016. En effet, l'éducation s'est taillé une place de choix dans la Déclaration qui a été adoptée lors de ce Sommet. Plusieurs paragraphes font écho aux revendications exprimées dans l'Appel, dont l'importance d'avoir des enseignantes et enseignants qualifiés pour une éducation de qualité, l'attachement à l'éducation publique et le contrôle renforcé du secteur éducatif privé. Les chefs d'État et de gouvernement ont aussi manifesté leur inquiétude face à la prolifération des écoles privées.

Réfléchir aux défis actuels

Dans le prolongement de ces actions, le réseau francophone organise en octobre 2017 une rencontre francophone sur la marchandisation de l'éducation qui sera l'occasion pour les acteurs impliqués dans la réalisation et la défense du droit à l'éducation (représentants des États, des organisations internationales, des ONG, des chercheurs...) de se réunir pour discuter des défis actuels que pose l'accroissement sans précédent des acteurs privés dans l'éducation, et de développer une réponse qui soit en phase avec l'histoire, les valeurs, et la culture des sociétés de la Francophonie.

Cette Rencontre de la société civile francophone sera aussi l'occasion de rappeler aux chefs d'État et de gouvernement les engagements qu'ils ont pris sur la scène internationale en faveur de l'éducation publique, gratuite et de qualité pour toutes et tous. Car ces engagements doivent se traduire en actions concrètes, dès maintenant.

Avril 2018

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