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Quelques conseils pour guider un proche qui n'ose pas aller voir un psy

La plupart des gens prennent leur courage à deux mains quand il s'agit d'envisager une psychothérapie, surtout lorsqu'ils en ont vu des exemples à la télévision ou dans les films. C'est une expérience qui semble parfois mystérieuse et déroutante. Les mêmes inquiétudes reviennent souvent.
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La plupart des gens prennent leur courage à deux mains quand il s'agit d'envisager une psychothérapie, surtout lorsqu'ils en ont vu des exemples à la télévision ou dans les films. C'est une expérience qui semble parfois mystérieuse et déroutante. Les mêmes inquiétudes reviennent souvent :

  • Comment la thérapie va-t-elle m'aider?
  • Dois-je m'engager sur la durée, ce qui me coûtera de l'argent?
  • Ne suffirait-il pas de prendre des médicaments?
  • Mon psy va-t-il me juger ou essayer de me contrôler?
  • Devrai-je aborder les problèmes que j'ai depuis l'enfance?
  • Serai-je obligé de révéler mes faiblesses?

Il se peut que la personne de votre entourage qui a besoin d'une thérapie pense que, loin de l'aider, celle-ci va aggraver son état. Si c'est le cas, il est normal qu'elle ait fait preuve d'une certaine réticence quand vous avez évoqué l'idée. Voici quelques points auxquels vous pourriez lui demander de réfléchir :

1. L'efficacité de certains types de thérapie a été démontrée par des centaines, voire des milliers, d'études. Il y a de grandes différences entre la psychothérapie traditionnelle, dont l'efficacité reste à prouver, et les thérapies développées depuis cinquante ans. La psychothérapie traditionnelle se concentre sur les expériences de l'enfance pour aider les patients à comprendre ce qui leur arrive. À l'inverse, l'approche factuelle traite les problèmes auxquels les patients sont confrontés au moment où ils consultent et tente de les aider à en réduire les symptômes. L'humeur et le comportement des patients sont généralement évalués à chaque séance pour mesurer le chemin parcouru.

2. Réfléchir à la possibilité de faire une thérapie ne demande pas d'engagement fort. Les personnes intéressées peuvent faire quelques séances puis décider si leur thérapeute leur convient ou non et si le traitement est nécessaire. Elles ne risquent pas grand chose à essayer.

3. Si elles pensent que rien ne peut les aider, elles peuvent envisager la thérapie comme une expérience. Après tout, elles peuvent se tromper, et il serait dommage de ne pas tenter quelque chose qui pourrait changer leur vie.

4. Elles devraient faire part de leurs réserves au psy, dont le rôle est d'encourager leur scepticisme et non le critiquer. Un bon thérapeute reçoit et écoute les doutes des patients pour mieux déterminer si le traitement leur correspond.

5. Si le coût d'une thérapie pose problème, il est possible de trouver des options abordables. Certaines agences proposent par exemple des tarifs dégressifs. Il peut être utile de considérer la thérapie comme un investissement vers une vie meilleure.

Enfin, vous pouvez peut-être engager une conversation sur le sujet en demandant : "Quelle est la pire chose qui pourrait arriver si tu donnais une chance à la thérapie?" Proposer de prendre rendez-vous pour la personne, ou bien l'accompagner à sa première séance, peut aussi faire toute la différence. Et lorsqu'elle se décide à y aller, félicitez-la pour son courage.

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Cet article initialement publié sur le Huffington Post États-Unis a été traduit de l'anglais.

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