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44 % des gens de Québec sont climato-sceptiques!

Pourtant, le débat est clos : 97 % des scientifiques du climat s'accordent pour dire qu'il y a un réchauffement climatique et que nous en sommes responsables.
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Vous avez bien lu, 44 % des habitants de la région de la Capitale-Nationale se disent climato-sceptiques alors que c'est seulement 21 % pour les habitants de la grande région de Montréal et 25 % pour le reste des Québécois selon l'étude de CIRANO publiée l'an dernier.

Donc, dans notre ville, près d'une personne sur deux ne croit pas que le réchauffement climatique est prouvé scientifiquement ou que celui-ci est dû aux activités humaines. Houston, nous avons un problème à Québec.

Pourtant, le débat est clos : 97 % des scientifiques du climat s'accordent pour dire qu'il y a un réchauffement climatique et que nous en sommes responsables. Alors, pourquoi tant de mes concitoyens doutent-ils? Mon hypothèse : les radios. Oui, Québec est la seule région où il y a un bassin important de climato-sceptiques qui sévissent sur les ondes jour après jour.

«L'océan n'est ni républicain ni démocrate, il monte, c'est tout»

Des animateurs qui ridiculisent le transport en commun et les cyclistes, pourtant des solutions à la catastrophe climatique que devront affronter leurs enfants et leurs petits-enfants si nous ne faisons rien rapidement.

Cela dit, il n'est jamais trop tard pour changer. Comme l'a dit le maire de Miami Beach, qui doit investir 400 millions $ pour éviter que sa ville ne soit inondée : «l'océan n'est ni républicain ni démocrate, il monte, c'est tout.»

Cette citation est tirée du dernier documentaire de Leonardo DiCaprio sur les changements climatiques, Avant le déluge, que je vous invite tous à voir. Faites vite, il est disponible gratuitement jusqu'au 5 novembre.

Voici cinq choses que vous allez découvrir:

  1. Malgré la quasi-unanimité des scientifiques, les frères Koch et les pétrolières financent des groupes de climato-sceptiques pour tromper la population et ainsi continuer à faire des profits
  2. Des dizaines de politiciens étatsuniens sont financés par les pétrodollars pour bloquer les politiques de lutte aux changements climatiques
  3. Des îles ont déjà commencé à être submergées. Le gouvernement des Kiribati a même acheté une parcelle de terre à Fidji pour y déplacer graduellement sa population
  4. Aux États-Unis, les inondations, les feux, les sécheresses, les ouragans, les vagues de chaleur... vont coûter 44 billions $ aux contribuables d'ici 2060
  5. Vous pouvez aider dès maintenant en changeant votre régime alimentaire. Par exemple, la production du poulet émet dix fois moins de GES que le bœuf et elle utilise cinq fois moins de terres agricoles.

Chez nous, le consortium Ouranos a calculé que juste pour l'érosion le long du fleuve Saint-Laurent dans l'Est-du-Québec, nous allons subir des pertes de 1,5 milliard $ au cours des 50 prochaines années.

Le documentaire nous dit que c'est grâce à la pression populaire que nous parviendrons à faire bouger les politiciens. Localement, nous pouvons bloquer la bombe climatique qu'est l'oléoduc d'exportation Énergie Est et exiger une réelle transition énergétique. Les nations visionnaires seront celles qui profiteront des retombées économiques vertes.

La Suède s'est donné comme objectif d'être l'un des premiers pays carboneutres. Ici au Québec, nous avons déjà une électricité renouvelable à 99 %... osons devenir les premiers à le faire en Amérique.

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