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La relation privilégiée entre la France et le Québec est ancienne. Elle est forte. Depuis quelques mois, ces liens et cette amitié ont pris une dimension nouvelle, pour refléter l'importance que nos deux gouvernements accordent à une jeunesse aujourd'hui durement frappée par la crise, mais qui n'en entretient pas moins des envies, des désirs, des aspirations auxquels nous avons le devoir de répondre. Nous sommes convaincus que l'amitié entre la France et le Québec, si dense et si riche, constitue un atout pour notre jeunesse.
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Jean-François Lisée, ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur du Québec, et Valérie Fourneyron, ministre française des Sports, de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et de la Vie associative, sont co-présidents de l'Office franco-québécois pour la jeunesse.

Au lendemain de la fête nationale du Québec, nous inaugurons un nouveau chapitre de l'amitié franco-québécoise.

La relation privilégiée entre la France et le Québec est ancienne. Elle est forte. Depuis quelques mois, ces liens et cette amitié ont pris une dimension nouvelle, pour refléter l'importance que nos deux gouvernements accordent à une jeunesse aujourd'hui durement frappée par la crise, mais qui n'en entretient pas moins des envies, des désirs, des aspirations auxquels nous avons le devoir de répondre. Nous sommes convaincus que l'amitié entre la France et le Québec, si dense et si riche, constitue un atout pour notre jeunesse. C'est pourquoi nous travaillons de concert à apporter des réponses concrètes aux questions que se posent les jeunes Français et les jeunes Québécois.

En mars dernier, le premier ministre français et la première ministre du Québec sont allés à la rencontre de 50 jeunes ayant bénéficié des programmes d'échanges franco-québécois. Venus de tous les horizons, ces jeunes ont pu témoigner du rôle joué par ces programmes dans la création de leur entreprise, dans leur parcours de réinsertion scolaire, dans leur engagement social et associatif. Dans le même esprit, une délégation de jeunes entrepreneurs innovants français et québécois a participé le mois dernier à C2MTL, le grand sommet mondial de l'innovation qui se déroule, chaque année, fin mai à Montréal. Bien que 6 000 kilomètres les séparent, les jeunes de France et du Québec ont souvent les mêmes rêves, les mêmes idéaux, les mêmes ambitions et ces temps partagés sont l'occasion de le rappeler.

En effet, au moment où, en France, l'ensemble du gouvernement est mobilisé pour déployer les mesures adoptées lors du Comité interministériel de la jeunesse, se déroule au Québec une vaste consultation pour construire une nouvelle politique de la jeunesse. De chaque côté de l'Atlantique, on retrouve les mêmes grands chantiers et les mêmes objectifs: donner toute leur place aux jeunes dans la société, accroître leur participation citoyenne, renforcer la mobilité internationale, ou encore améliorer leur intégration sur le marché du travail. Tout simplement : les remettre au cœur de l'espace public.

L'Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) fête cette année ses 45 ans. Depuis 1968, plus de 150 000 citoyens français et québécois en ont bénéficié: travailleurs, entrepreneurs, étudiants, créateurs, professionnels, jeunes en insertion, chercheurs, jeunes engagés dans la vie publique ou associative. Tous ces échanges représentent un apport inestimable pour le développement social, économique et culturel de la France et du Québec ainsi que pour notre rayonnement international.

Nos deux nations ont formalisé par le passé plusieurs ententes afin de développer cette amitié franco-québécoise. Ainsi, la reconnaissance des diplômes et des qualifications professionnelles, entre le Québec et la France, voulue en 2008, couvre aujourd'hui plus de 70 métiers. Quant aux accords de mobilité passés entre la France et le Canada, avec le soutien actif du Québec, ils ont permis à de nombreux jeunes âgés de moins de 35 ans de bénéficier de stages, d'occuper des emplois, ou simplement de découvrir d'autres horizons. Nous nous réjouissons sur ce point de la signature cette année d'un nouvel accord qui permet de prolonger les programmes vacances-travail, toujours plébiscités.

L'intensité de nos liens et la maturité de notre amitié commandent aujourd'hui que nous allions plus loin, en innovant, en favorisant l'émergence d'échanges qui répondent aux nouvelles aspirations de notre jeunesse afin que cette dernière mette à profit ces expériences au service de parcours de vie réussis et porteurs de sens. Se former, s'informer et s'affirmer lors d'un voyage de l'autre côté de l'Atlantique permet aux jeunes Québécois et Français de transformer leurs sociétés de manière solidaire et durable.

L'exemple du Comité d'action politique France-Québec (CAP-FQ) est le symbole de ce volontarisme. Grâce à cette institution, des jeunes de gauche, de droite, des fédéralistes et des souverainistes, réunis au sein d'une organisation transpartisane et transnationale, ont l'opportunité chaque année d'effectuer des stages dans des cabinets ministériels, parlementaires ou au sein de partis politiques, ensemble, au nom de la relation franco-québécoise. Cette démarche doit aujourd'hui être poursuivie et consolidée. Nous allons multiplier les initiatives pour favoriser la construction de nouvelles relations entre nos sociétés civiles. Nous souhaitons ainsi que des programmes équivalents voient le jour pour de jeunes syndicalistes, de jeunes responsables associatifs, de jeunes artistes, voire de jeunes journalistes.

Nous voulons également favoriser les échanges entre les organisations de jeunes de part et d'autre de l'Atlantique. Ces échanges associeront le Forum français de la jeunesse, que les organisations de jeunes Français ont créé l'année dernière, avec les Forums jeunesse régionaux du Québec. Autant de séjours qui enrichiront leurs réflexions à travers des rencontres, des échanges d'expérience, des actions communes sur les grands problèmes que connaissent les jeunes. Ils pourront ainsi mieux identifier les différences, mais aussi les solutions et les ambitions qu'ils portent pour construire des alternatives durables et une reconnaissance plus forte de l'apport des jeunes dans nos sociétés.

De plus de quatre décennies riches d'échanges et de contributions concrètes au nom de l'amitié franco-québécoise émerge un socle de valeurs communes fondé notamment sur l'histoire, la langue et la solidarité que nous partageons. Ainsi, il nous apparaît plus que jamais nécessaire de poursuivre l'édification de ce réseau exceptionnel. C'est en favorisant l'engagement et la participation de jeunes aux parcours différents et complémentaires que nous construirons un avenir meilleur pour nos deux nations.

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