Je ne vous souhaite pas d'être dans la tête de Philippe Couillard par les temps qui courent. Une guerre civile semble déclenchée entre son hémisphère droit et son hémisphère gauche. Ou plutôt, entre son hémisphère canadien et son hémisphère... Euh, comment dire? Ben, l'autre!
Je n'invente rien. En 48 heures, nous avons assisté à une disjonction synaptique majeure.
Vendredi en Abitibi: «Dans les premiers jours de notre gouvernement, on va parcourir le pays pour rencontrer les provinces, les territoires canadiens, le gouvernement fédéral, en indiquant à chaque fois notre espoir que le caractère spécifique du Québec soit reconnu dans la Constitution».
On sent ici la volonté du chef de faire avancer ce dossier en priorité «dans les premiers jours» et l'évoquant «à chaque fois». Une bonne chose, car lors de sa campagne au leadership du PLQ il avait affirmé vouloir signer la constitution du Canada (que le Québec n'a jamais acceptée) d'ici 2017. C'est court, ça. Dans trois ans. Alors il faut s'y mettre.
Samedi à Sept-Îles: Sur la constitution, «il n'y a aucune urgence» Ah bon ?
«Lorsque je vais parcourir le Québec, le Canada, le monde, dans les premières semaines de mon mandat de premier ministre, ça va être avant tout pour parler d'économie et d'emploi.» Ok, mais, hier, il a dit qu'il parlerait du statut du Québec chaque fois, il n'a pas oublié ?
«Si d'autres veulent nous parler de leur intérêt d'ouvrir cette question, on répondra à leurs questions.» Oui mais, si personne ne pose de question, vous n'en parlerez pas ? Comment faire alors pour signer la constitution d'ici trois ans ?
«Au bout de quatre ans» répond-il, si «vous me demandez de choisir entre 250 000 jobs et la Constitution, rapidement je tasse la Constitution».
Élucider le « Mystère Couillard »
Que s'est-il passé dans la tête du neurochirurgien pour que ce qui était prioritaire le vendredi puisse être tassé sans ménagement le samedi?
Lire la suite de ce billet sur le blogue personnel de Jean-François Lisée.
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