« Le commencement est la moitié de l'action ». C'est le vieil Aristote qui disait ça, et c'est toujours vrai.
J'ai pensé qu'il serait instructif de consigner pour moi-même, et pour vous chers internautes, le tourbillon dans lequel un nouveau ministre est plongé pendant ses premières 48 heures. Je n'en ferai pas une habitude, n'ayez crainte.
Ministre, Jour 1, jeudi 20 septembre
Je me réveille donc ministre, jeudi 20 septembre, à 6h30. J'ai ma photo avec Mme Marois en «une» du Devoir. Ce doit donc être vrai: je suis ministre. De quoi déjà ? Relations internationales, Commerce extérieur, Métropole, Relations avec les Anglos. Je connais mes priorités: envoyer, rapidement, une série de bons signaux, réunir une équipe, parer au plus pressé.
À 7h30, petit-déjeuner de travail avec le conseiller diplomatique de Mme Marois, Marc-André Beaulieu. Il y a des dossiers internationaux qui ne peuvent attendre, quelques décisions à prendre.
Autour de la table: mon chef de cabinet, le vétéran François Ferland, et André Bouthillier, adjoint pour la métropole et le commerce. J'ai beaucoup insisté pour qu'André, un ami de longue date, mais surtout un homme plongé dans tous les grands dossiers montréalais depuis 20 ans, soit à mes côtés.