C'est Noël (excusez-moi si Noël ne fait partie de votre calendrier religieux), et je n'aspire à rien d'autre qu'à un peu de calme sur terre, à l'harmonie dans les foyers et à la sainte paix entre les peuples!
Mais en ces temps sombres de pertes de croyances, de violence insolente, de retour des ventes d'Après-Noël avant Noël, de cadeaux en trois versements zéro comptant et de traditions galvaudées, il est bon de rappeler pourquoi les bureaux sont fermés et sous quel prétexte on s'empiffre de foie gras, d'huîtres et de bûches aux marrons (à moins que vous ne soyez adeptes de dindes, de tourtières et d'atocas, mais peu importe, dans les deux cas, c'est régime obligatoire en janvier).
Dans les relents de lendemain de veille et les vapeurs de cocktail maison, essayez de vous rappeler qui, quoi, qu'est-ce que vous fêtiez hier. Le monde entier, ou presque, a pris congé pour célébrer la naissance d'un bébé qui a changé la face du monde, qui a bouleversé l'histoire de deux millénaires, qui a marqué l'existence de milliards d'êtres humains et dont on se contre-crisse désormais.
En effet, aujourd'hui, 2012 ans environ (mais il semblerait que ce soit un peu plus) après la naissance de ce fils de charpentier et d'une vierge joyeuse, même si le rejeton est plus connu que les gagnants d'Occupation Double, il est moins fréquenté que ces derniers. Tout le monde connaît son nom, mais plus grand monde n'y croit... sauf s'il nous permet d'avoir un jour de congé payé.
Après des siècles et des siècles de saintes célébrations, le message d'amour a été remplacé par une overdose de calories. Le symbole de paix a été balayé par une invitation à la surconsommation. Et l'esprit des Fêtes a été mis de côté pour l'esprit des Ventes.
C'est pourquoi, vendeurs de tout acabit, responsables du service à la clientèle qui voulez m'aider, marchands de rêve à crédit, mon souhait le plus cher, c'est que vous me foutiez la paix et que nous retrouvions tous l'esprit sincère et originel de la Fête de Noël...
Ainsi soit-il.