Ainsi donc, la Cour suprême du Canada a donné raison à un Québécois dans sa poursuite envers la compagnie qui publie le magazine Time. Celui-ci avait reçu une lettre, de laquelle il comprenait avoir gagné 833 337 $ (US) dans le « sweepstake » de Time. Évidemment, il n'avait pas lu les petits caractères... Ceux et celles qui sont abonnés, ou ont déjà été abonnés, à Sélection du Reader's Digest, sont déjà familier avec cette formule de « sweepstakes », qu'on est toujours censés avoir gagnés... (Pour ma part, ma famille était abonnée, et j'ai pratiquement appris à lire dans Sélection.)
Et depuis toujours, dans ces affaires de « sweepstakes », il y a deux choses que je n'ai jamais comprises :
1-Comment quelqu'un peut-il être naïf et crédule au point de croire qu'il aurait soudain, comme ça, gagné une telle somme? Et sans même se donner la peine de lire les plus petits caractères?
Mais surtout:
2-Pourquoi des entreprises aussi respectées et crédibles que Time ou Reader's Digest s'en vont-elles compromettre leur crédibilité et leur réputation avec des idioties pareilles? Qu'ont-elles à gagner? Pour aller glaner la valeur de quelques dollars en abonnements, elles annulent l'équivalent de millions qu'elles dépensent par ailleurs pour améliorer et maintenir leur image. En plus, ce sont des entreprises dont la mission et les valeurs de base reposent sur l'information, sur le fait d'éclairer le public, et de l'encourager à s'éduquer. Pourquoi, ensuite, faire des initiatives de marketing qui semblent vouloir duper des gens particulièrement mal informés? Il y a là quelque chose qui, il me semble, ne cadre vraiment pas.
Y a-t-il des conseillers en communications dans ces entreprises? Y a-t-il quelqu'un qui réfléchit à ces stratégies? Et, parmi ceux et celles qui lisent ce blogue, y en a-t-il qui ont VRAIMENT cru avoir gagné une somme importante en recevant de telles lettres?