Je l'avais observé lorsque j'étais journaliste et lorsque j'étais conseiller: nos relations avec la France suscitent chez une partie de l'opinion -- et des faiseurs d'opinion -- un scepticisme irréfragable.
Pour ceux que l'économie intéressent au-dessus de tout, il devrait suffire d'indiquer que la France est le second investisseur au Québec. Que l'implantation de ses 166 entreprises chez nous dépasse en nombre leur présence dans n'importe quelle province ou État américain et qu'elles emploient directement 8 000 salariés québécois, dans de bons secteurs d'emploi, devrait clore le débat sur la valeur de cette relation.
Qui plus est, un touriste sur 10 venu au Québec en 2011 provenait de l'Hexagone ce qui, en proportion de la population française, est presque équivalent au nombre de touristes américains qui envahissent nos festivals.
Mais cela ne suffit pas, semble-t-il, à justifier notre présence régulière dans la Ville Lumière. On nous reproche d'aller y parler de politique.
C'est vrai. Et nous avons parlé, entre autres, de politique commerciale avec le Président Hollande, avec le Premier ministre Ayrault, avec le ministre de l'Économie Moscovici, avec la délégation patronale du MEDEF.
Chaque fois, nous avons réitéré notre volonté de faire profiter nos entreprises d'un accès privilégié aux 500 millions de consommateurs européens. Et, chaque fois, nous avons insisté sur la nécessité d'exclure la culture de la logique des marchés et de baliser le droit des entreprises à contester des décisions des États.
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