La famille fédéraliste a beaucoup de difficulté à saisir les rudiments de la démocratie. Récemment, je vous parlais dans ces pages de «Monsieur 66%», Justin Trudeau, qui estimait qu'un référendum sur la souveraineté du Québec, ou même un amendement constitutionnel canadien, devait passer la barre des deux-tiers pour être accepté.
Voici que le bon docteur Philippe Couillard, nouveau chef libéral québécois, campe à l'autre extrême de l'échelle non-démocratique fédéraliste. Il a affirmé sans rire que le Québec pourrait adhérer à la constitution canadienne par... un simple vote à l'Assemblée nationale.
Il faut savoir ce que cela signifie. Dans l'hypothèse malheureuse où M. Couillard devait un jour former un gouvernement majoritaire, il ne pourrait y arriver qu'avec 37 ou 38% des voix.
Dans son scénario il appartiendrait donc aux députés libéraux, minoritaires dans l'électorat mais majoritaires à l'Assemblée, d'engager, seuls, la souveraineté populaire. Consternant.
Une continuité
Ceux qui ont une bonne mémoire se souviennent que les Québécois ont été consultés, par référendum, sur une version « améliorée » de la constitution de 1982. C'était dix ans plus tard, en 1992. Ils ont refusé cette version à 56%. Ils rejetaient ainsi, à la fois, les amendements et la constitution d'origine.
Le nouveau chef libéral voudrait donc se substituer au verdict populaire?
Lire la suite de ce billet sur le blogue de Jean-François Lisée
VOIR AUSSI