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La réunion de Lima devait préparer le terrain pour une entente sur les changements climatiques. Nos gouvernants doivent désormais choisir leur camp.
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La semaine dernière, la conférence de Lima, au Pérou, avait pour but de préparer celle de Paris qui se tiendra en décembre 2015. Les dirigeants du monde devaient jeter les bases d'un accord ambitieux de lutte contre les changements climatiques. Dans les coulisses, il était plutôt rigolo de voir la ministre canadienne de l'Environnement, Mme Aglukkaq, prétendre que le Canada «est le plus ardent défenseur d'un accord définitif qui comprend tous les grands émetteurs...» Pourtant, son gouvernement refuse carrément d'exiger que l'industrie pétrolière soit contrainte à respecter un quelconque plafonnement de ses émissions de gaz à effet de serre! À ce sujet, le rejet de l'accord de Kyoto par le Canada a également été très révélateur!

Pour sa part, M. Ban Ki-Moon, secrétaire des Nations unies, exhorte le Canada «à être porteur de plus grandes ambitions, à être plus visionnaire pour l'avenir de la planète...» J'avoue que M. Ki-Moon est plus poli et diplomate que moi pour démontrer la contradiction intrinsèque entre la position du Canada et ses tentatives malhabiles à faire du greenwashing politique.

Entre autres choses, pourquoi les GES (gaz à effet de serre) liés à la production des pétroles issus des sables bitumineux ne peuvent-ils pas être discutés lors des audiences de l'ONÉ (Office national de l'énergie)? Une approche réaliste, rigoureuse et scientifique exige que l'empreinte environnementale totale (total footprint) d'un produit soit prise en ligne de compte. Par exemple, un oléoduc comme TransCanada Est implique beaucoup, beaucoup plus que la combustion finale du pétrole. Pour les sables, cela inclut les travaux préparatoires, l'excavation de la mine à ciel ouvert, l'énergie requise pour extraire le bitume des sables, les effets sur l'air et l'eau des environs de Fort McMurray, la santé des citoyens et des autochtones de cette région, la construction d'infrastructures, l'énergie requise pour le transport vers la raffinerie (pompes du pipeline, moteurs des locomotives et des pétroliers), les dangers de déversements éventuels, le raffinage, le transport vers le client et enfin la combustion finale.

Dans ce dossier de TransCanada Est, cette observation est également valable pour les audiences d'un BAPE québécois portant sur la même question. D'ailleurs, une motion acceptée unanimement par l'Assemblée nationale au mois de novembre va dans ce sens. Les audiences de l'ONÉ et du BAPE doivent étudier tous les aspects de la question ; elles seraient censées être autre chose qu'une parodie grotesque d'une consultation! Le revirement subséquent de M. Couillard par rapport à cette résolution est désolant!

La réunion de Lima devait préparer le terrain pour une entente sur les changements climatiques. Nos gouvernants doivent choisir leur camp. De deux choses l'une: soit les autorités canadiennes font tout en leur pouvoir pour «sauver» l'industrie des hydrocarbures et sabordent les pourparlers par des jeux de coulisses infâmes, soit elles sont assez «visionnaires» (selon les mots de Ban Ki-Moon) pour accepter les nouvelles règles du jeu qui vont conduire l'humanité vers une économie post-carbone. Les gouvernements de M. Harper et de M. Couillard doivent choisir leur lit! Dans ce dossier, les vers de Pierre Corneille sont toujours d'actualité: «Il nous faut des actions et non pas des paroles!»

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