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L'entrée fracassante de Pierre Karl Péladeau sur la scène politique continue de créer des vagues et on ne peut mesurer encore tout l'effet PKP.
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L'entrée fracassante de Pierre Karl Péladeau sur la scène politique continue de créer des vagues et on ne peut mesurer encore tout l'effet PKP.

L'annonce de sa candidature dans Saint-Jérome a changé la direction de la campagne électorale.

- L'élection référendaire. Tous les observateurs avaient conclu que l'élection porterait sur la Charte des valeurs et l'économie et que la question de la souveraineté serait occultée (par un livre blanc à venir après l'élection). Nenni. Le poing brandi du chef d'entreprise a propulsé la question du statut du Québec à l'avant-scène.

Voilà que la première ministre Pauline Marois parle des frontières et de la monnaie d'un Québec souverain! Je ne suis pas convaincu que cela faisait partie du plan de match du PQ au cours de cette élection. Il y a quelques jours encore elle repoussait les questions sur la tenue, ou non, d'un référendum dans le prochain mandat.

En 1994, le débat sur «l'enclenchisme» avait privé Parizeau de la très forte majorité anticipée.

- Le leadership du PQ. On a comparé, avec raison, le saut en politique de PKP à la conversion souverainiste de Lucien Bouchard en 1990 en terme d'impact médiatique et politique. La popularité de Bouchard, qui a remorqué le camp du OUI lors du référendum de 1995, a contribué à pousser le premier ministre Jacques Parizeau vers la sortie. Dans une entrevue à La Presse, M. Péladeau dit lui-même qu'il a le profil du négociateur pour le Québec. Il existe une différence fondamentale entre Bouchard, un politicien aguerri, et PKP, un néophyte en politique habitué d'avoir raison.

Jusqu'à samedi dernier, jour du conseil national, Pauline Marois était la chef incontestée du PQ ce qui dans ce parti est un exploit en soi. Soudainement, plusieurs se sont mis à rêver d'un leader représentant une autre génération. Mme Marois aura 65 ans sous peu, avec, en prime, un parcours dans le monde des affaires.

Si la chef du PQ rate son pari pour une majorité, ou subi la défaite, il va y avoir de l'action dans les officines péquistes.

- L'unité du PQ. Certaines lignes de fracture apparaissent dans la base traditionnelle du PQ qui penche résolument à droite désormais. Des syndicalistes ont indiqué qu'ils larguaient le parti et on ne sait pas ou cela va s'arrêter .

Depuis l'arrivée du candidat-vedette, dimanche, le PQ est sur la défensive en ce qui concerne le propriétaire de Québecor et les conflits d'intérêt potentiels. Il est apparu mal préparé. Soit on a sous-estimé les questions soulevées par le fait que PKP possède un empire de presse, soit on a jugé que les avantages de l'annonce de cette candidature l'emportaient sur le reste.

Il faudra voir comment le PQ va miser sur le candidat de Saint-Jérome au cours des prochains jours et évaluer son succès de foule.

On devrait voir, bientôt, des sondages avec des questions du type: «Voteriez -vous pour le PQ (ou le OUI) si PKP en était le chef».

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