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Trudeau accusé par ses adversaires de vouloir multiplier les déficits

Trudeau accusé de vouloir multiplier les déficits
Liberal leader Justin Trudeau speaks to reporters during a press conference following the first federal leaders debate of the 2015 Canadian election campaign in Toronto, August 6, 2015. Canadians are set to go to the polls on October 19, 2015. AFP PHOTO / GEOFF ROBINS (Photo credit should read GEOFF ROBINS/AFP/Getty Images)
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Liberal leader Justin Trudeau speaks to reporters during a press conference following the first federal leaders debate of the 2015 Canadian election campaign in Toronto, August 6, 2015. Canadians are set to go to the polls on October 19, 2015. AFP PHOTO / GEOFF ROBINS (Photo credit should read GEOFF ROBINS/AFP/Getty Images)

Pendant que les chefs se préparaient au débat de jeudi soir sur l'économie, des candidats conservateurs et néo-démocrates ont attaqué le chef libéral Justin Trudeau, qui n'a toujours pas présenté son cadre financier, sur les coûts de ses promesses qui vont, selon eux, engendrer d'importants déficits.

Le ministre conservateur sortant Jason Kenney estime que le PLC ne peut pas tenir ses engagements sans enregistrer un déficit de 24,7 milliards de dollars la première année et plus de 34,4 milliards de dollars une fois le déploiement de son programme complété.

« L'insouciance de Justin Trudeau va entraîner des déficits allant jusqu'à 30 milliards ou plus par année. Année après année. »

— Jason Kenney, candidat conservateur dans Calgary-Midnapore

Justin Trudeau a indiqué qu'il renoncerait à l'équilibre budgétaire jusqu'en 2019 et, qu'entre-temps, le Canada enregistrerait trois années de déficits, qui atteindraient 10 milliards de dollars pour les deux premiers exercices financiers, avant de commencer à se résorber au cours du troisième.

L'équipe conservatrice a fait ses propres calculs et affirme que les déficits des libéraux seront deux fois, voire trois fois plus élevés qu'ils ne le prévoient, s'ils veulent respecter leurs engagements. « Les Canadiens ne peuvent pas prendre le risque de miser sur un leader qui n'est pas prêt et qui va nous replonger dans un déficit, avec une dette croissante et des taxes plus élevées », a dit M. Kenney en point de presse à Toronto.

L'équipe économique du NPD passe à l'attaque

Les néo-démocrates, qui ont présenté leur cadre financier mercredi, reprochent à Justin Trudeau de ne pas l'avoir encore fait et d'ainsi laisser les Canadiens dans le noir sur ses véritables intentions.

Le NPD a analysé le plan libéral. Leurs conclusions : à la 47e journée de campagne sur 78, le chef libéral a déjà « atteint sa limite de crédit », qu'il a lui-même établi à 10 milliards de dollars (le déficit maximum qu'il pourrait réaliser par an) avec tous ses engagements.

« Derrière les belles promesses des libéraux se cache un plan risqué et déséquilibré qui mènerait à coup sûr à des déficits énormes et à de graves compressions dans les années à venir », a dénoncé le candidat Guy Caron, accompagné de l'ancien ministre des Finances de la Saskatchewan, Andrew Thomson, et de la candidate Peggy Nash.

« Et ce qui est encore plus troublant, c'est qu'il a atteint sa limite de crédit sans même parler de son plan pour la santé, l'éducation ou l'environnement. »

— Guy Caron, candidat néo-démocrate dans Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques

Selon les néo-démocrates, M. Trudeau a trois choix s'il veut respecter son plan budgétaire : ne plus faire de promesses d'ici la fin de la campagne, revenir sur ses engagements s'il est élu ou couper dans les programmes existants.

Et c'est justement ce qui inquiète le NPD pour le pays. Peggy Nash craint des compressions à l'image de celles réalisées par Paul Martin dans les années 1990, qui avait coupé en santé, en éducation, dans le soutien aux anciens combattants et dans le logement social, rappelle-t-elle.

À la défense du cadre financier du NPD

Par ailleurs, les néo-démocrates ont défendu leur propre cadre financier avant le débat économique, organisé par le Globe and Mail et Google Canada, en soirée. Les conservateurs prétendent que le NPD va faire perdre 250 000 emplois aux Canadiens, dont 150 000 uniquement en augmentant le taux d'imposition des grandes entreprises de 15 % à 17 %.

« Dans l'ensemble de nos mesures, nous avons aussi une réduction accélérée de l'impôt des PME de 11 % à 9 % et les PME sont les principes créatrice d'emplois. Elles créent 80 % des emplois au pays », rétorque Guy Caron.

Il rappelle aussi que le taux d'imposition proposée pour les grandes entreprises du pays, qui atteindrait 28,3 % en tenant compte de la moyenne provinciale, resterait en deçà de la moyenne des pays du G7.

Les chefs des trois grands partis politiques fédéraux débattront ce soir à Calgary de six grands thèmes liés à l'économie, dont l'emploi, l'énergie, les infrastructures et les taxes. Les chefs du Parti vert et du Bloc québécois n'y ont pas été invités, mais Elizabeth May entend y participer à sa façon sur Twitter alors que Gilles Duceppe profite de l'occasion pour dévoiler sa politique en matière d'emploi.

Les Canadiens pourront le suivre sur Internet, ainsi que sur la chaine câblée CPAC (Cable Public Affairs Channel). Le débat se tient au lendemain de la présentation du cadre financier du NPD. Les libéraux et les conservateurs n'ont toujours pas présenté le leur.

Le style non-conventionnel de Justin Trudeau

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