Il n'y a pratiquement rien sur les bureaux des employés de l'entreprise Androïde à Trois-Rivières. La direction a décidé, il y a quelques années, de bannir le papier et les crayons. Les moindres notes se prennent numériquement.
On peut dire, ici, qu'il s'agit d'un cordonnier bien chaussé, puisque l'entreprise Androïde est une firme de consultants en informatique.
« Ça a commencé au niveau du processus de facturation, se souvient le président d'Androïde, Martin Milliard. Souvent, dans le processus, on imprime la facture, on la met dans l'enveloppe et on l'envoie par la poste. Les délais, la manipulation, tout ce qui est relié à ça... Le premier processus, ça a été d'envoyer les factures par courriel. »
C'était il y a 15 ans. Depuis, la démarche a pris de l'ampleur.
C'est la recherche d'efficacité, plutôt que les préoccupations environnementales, qui a d'abord motivé ce virage.
L'absence de papier permet, notamment, un meilleur partage d'information entre les trois places d'affaires de l'entreprise.
« Au niveau du travail collaboratif, on est une entreprise de connaissances. Le papier ne se partage pas. Donc s'il est dans le classeur d'une personne, évidemment, on ne peut pas en faire bénéficier les autres. » — Martin Milliard, président d'Androïde
L'implantation de l'environnement sans papier s'est faite progressivement. « Il y a certaines personnes pour qui les réflexes ont pris un peu plus de temps à se perdre, explique Martin Milliard, La prise de notes papier particulièrement. Mais sinon il n'y a pas eu de difficulté majeure. »