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PKP maintient le suspense contre toute évidence (VIDÉO)

Péladeau maintient le suspense contre toute évidence (VIDÉO)

On aurait pu croire qu'après que Radio-Canada ait réussi à obtenir confirmation de sa candidature, Pierre Karl Péladeau allait confirmer qu'il se lançait dans l'arène. Eh bien! Non.

Après avoir passé la fin de semaine en Catalogne, où il a assisté à la consultation symbolique sur l'indépendance, le député de Saint-Jérôme a répondu mardi aux journalistes qui le pressaient de question que sa réflexion « n'était pas terminée ».

La scène s'est déroulée mardi dans les couloirs de l'Assemblée nationale. Alors que les journalistes s'étaient attroupés autour de François Legault, ils ont d'un seul mouvement détourné leur attention et leur caméra du chef caquiste pour les fixer sur Pierre Karl Péladeau qui, tout sourire, s'est frayé un chemin tant bien que mal dans la cohue médiatique (voir vidéo ci-dessus).

À la question : « Qu'avez-vous de prévu le dimanche 23 novembre? », PKP a répondu qu'il n'avait rien de prévu. Le 23 novembre est la date pressentie pour l'annonce de sa candidature, mais cela pourrait être fait ultérieurement également.

Une candidature déjà largement commentée

Bien que le magnat de la presse québécoise refuse toujours de clarifier ses intentions quant à son avenir, le milieu politique accueille favorablement sa venue éventuelle.

« Ça va être une course très intéressante, il va y avoir des idées, des contrastes et on va tous être meilleurs à la fin de la course », a lancé Jean-François Lisée, l'un des cinq candidats ayant annoncé officiellement qu'il allait briguer la direction du PQ avec Alexandre Cloutier, Martine Ouellet, Bernard Drainville et Pierre Céré.

« Je suis très heureux bien évidemment qu'il y ait ce type de candidature, a affirmé Alexandre Cloutier, député de Lac-Saint-Jean. Maintenant on aura amplement le temps de débattre du fond des choses. »

Pour sa part Martine Ouellet, députée dans la circonscription de Vachon, affirme que « cela va permettre une diversité ».

Le prochain chef du Parti québécois sera connu le 15 mai, ou le 22 mai si un deuxième tour s'avère nécessaire.

Le point de vue de Pierre Curzi

Pierre Curzi, ancien député péquiste dans Borduas et actuel président du Nouveau mouvement pour le Québec estime que rien n'est joué dans cette course à la direction du PQ, bien que tous les regards soient tournés vers M. Péladeau.

« Oui, il y a encore une course. [...], assure Pierre Curzi. Peut-être que l'intérêt de cette course-là, c'est que les véritables questions se posent à l'intérieur du PQ et publiquement aussi. C'est là un grand intérêt de sa candidature [ à Pierre Karl Péladeau ], c'est qu'elle oblige à un questionnement profond. »

Rappelons que PKP a été au cœur de nombreux débats et discussions depuis la rentrée parlementaire, notamment sur les liens qu'il entend conserver avec son empire Québecor, dont il est actionnaire de contrôle.

De dire Pierre Curzi : « Dans la mesure où il va gagner du pouvoir, le jour par exemple où il deviendra le chef du Parti québécois, le représentant de l'opposition, il est certain qu'il va devoir poser des gestes de plus en plus importants quant à son conflit parce que c'est un réel problème démocratique que sa situation pose ».

À la mi-octobre, une motion de la Coalition avenir Québec a été adoptée; elle vise à interdire qu'un député, un ministre, un chef de parti ou un membre de sa famille immédiate puissent détenir la majorité des actions ou une position de contrôle dans une entreprise médiatique.

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