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Golfe: le CCG se donne une semaine pour régler sa crise interne impliquant le Qatar

Golfe: le CCG se donne une semaine pour régler sa crise interne impliquant le Qatar

Les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG) se sont donné une semaine pour parvenir à un règlement de la crise entre le Qatar et trois de ses voisins, au terme d'une réunion mercredi en Arabie saoudite.

Les ministres ont loué "les intenses efforts déployés par les commissions chargées d'appliquer l'accord de Ryad", conclu le 17 avril pour pour mettre fin à la crise, a déclaré le secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani, à l'issue d'une réunion à Jeddah, dans l'ouest du royaume.

"Ils ont donné des directives de nature à aider les commissions à finaliser toutes les questions prévues par l'accord de Ryad dans un délai n'excédant pas une semaine", a-t-il ajouté sans donner de précisions.

Pourtant, le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Khaled al-Attiyah, avait déclaré le 23 avril à Koweït que la crise était "finie", sans concession d'aucune des parties, et qu'il ne restait plus "à nos frères du CCG que de rétablir leurs ambassadeurs à Doha".

Au cours de leur réunion à huis clos, les ministres du CCG ont par ailleurs évoqué la vague de violences au Moyen-Orient et prôné dans un communiqué "la conjugaison des efforts pour mettre fin à l'effusion du sang (...) et combattre les mouvements terroristes et extrémistes".

S'agissant du conflit entre le mouvement islamiste Hamas et Israël dans la bande de Gaza, ils ont dénoncé "le terrorisme d'Etat" pratiqué Israël et annoncé leur soutien "au peuple palestinien et à l'Autorité palestinienne pour parvenir à un cessez-le-feu durable" à Gaza grâce au "rôle vital" joué par le médiateur égyptien.

Les ministres ont par ailleurs émis l'espoir que la formation d'un nouveau gouvernement à Bagdad "avec la participation de toutes composantes du peuple irakien, conduira à la consolidation de la sécurité, de la stabilité et de l'unité de l'Irak frère".

Le 5 mars, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient rappelé leurs ambassadeurs à Doha --une démarche sans précédent-- accusant le Qatar de s'ingérer dans leurs affaires et de déstabiliser la région, en raison de son soutien à la mouvance islamiste.

Le Qatar était accusé par ses voisins de soutenir les islamistes proches des Frères musulmans dans les autres pays du Golfe, dont des dizaines ont été condamnés à la prison aux Emirats arabes unis, et de servir de refuge aux islamistes d'autres pays arabes.

Doha est également considéré comme l'un des principaux bailleurs de fonds des Frères musulmans en Egypte et des groupes proches de cette confrérie dans les pays du Printemps arabe, alors que l'Arabie saoudite et le reste des monarchies du Golfe soutiennent les militaires égyptiens.

Le CCG comprend aussi le Koweït et Oman.

bur/tm/vl

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