Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Irak: Rome demande une réunion européenne, prône un soutien militaire au gouvernement kurde

Irak: Rome demande une réunion européenne, prône un soutien militaire au gouvernement kurde

L'Italie a demandé la convocation d'une réunion des chefs de la diplomatie européenne et prône "un soutien y compris militaire" au gouvernement kurde, a annoncé lundi la ministre des Affaires étrangères.

"Nous examinons avec nos principaux partenaires européens les moyens les plus efficaces" pour stopper l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI), a déclaré la ministre Federica Mogherini à la première chaîne de la radio publique. "Il ne s'agit pas d'une intervention militaire mais d'un soutien, y compris militaire, au gouvernement kurde".

La ministre a indiqué avoir "écrit hier (dimanche) à la haute représentante (de l'UE pour les Affaires étrangères) Catherine Ashton pour lui demander formellement la convocation d'un conseil Affaires européennes". Cette réunion "devrait s'occuper de l'Irak, de Gaza et de la Libye, trois crises qui concernent directement l'Europe", a estimé Mme Mogherini, elle-même candidate du gouvernement italien pour succéder à Mme Ashton.

"Plusieurs pays sont en train de bouger mais il faut une initiative à l'échelle européenne", a insisté la ministre, disant s'attendre à "une réponse positive" de Mme Ashton.

Mme Mogherini a souligné être prête, tout comme sa collègue de la Défense, Roberta Pinotti, à présenter la position du gouvernement sur l'Irak devant le Parlement "à n'importe quel moment".

Elle s'est dite convaincue que les inquiétudes concernant l'Irak "sont une préoccupation partagée par toutes les forces politiques italiennes".

Selon le journal Corriere della Sera, Rome souhaiterait la fourniture d'armes aux peshmergas, les combattants kurdes.

"Ce sont les seuls qui puissent défendre les chrétiens et préserver le rôle +tampon+ du Kurdistan mais ils sont peu nombreux, 50.000 environ, et armés seulement de kalachnikovs sur un front qui s'étend sur 1.000 km", a indiqué le vice-ministre italien des Affaires étrangères Lapo Pistelli, de retour d'une mission à Erbil, dans le nord de l'Irak, cité par les médias.

Pour M. Pistelli, trois types d'actions sont nécessaires en Irak: "l'action diplomatique" pour pousser à la formation d'un gouvernement unitaire entre chiites, sunnites et kurdes, "des aides humanitaires pour assister les énormes flux de populations en fuite", "l'approvisionnement militaire des peshmergas dépourvus des armes lourdes dont disposent" les jihadistes.

fka/ljm/jh

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.