A part l'interdiction de survol de l'Irak décidée par le régulateur américain aux vols commerciaux américains, les compagnies aériennes restent libres de décider de l'attitude à adopter après les premières frappes américaines vendredi en Irak contre les jihadistes.
Ci-dessous, un point sur la situation.
- Position des autorités de régulation:
. L'Agence fédérale de l'aviation (FAA) a interdit vendredi aux avions commerciaux américains de survoler l'Irak. Cette interdiction vise "toutes les compagnies américaines et tous les opérateurs commerciaux".
Cette interdiction concerne surtout Delta --qui ne survolait semble-t-il déjà plus l'Irak-- et United Airlines, qui desservent des destinations dans le Golfe au départ des Etats-Unis.
. l'Agence européenne de sécurité aérienne (EASA) a invité les compagnies européennes la semaine dernière à "faire preuve de prudence" concernant le ciel irakien.
. Eurocontrol, gestionnaire de l'espace aérien européen, s'est contenté de publier sur son site internet vendredi l'injonction de la FAA aux compagnies américaines.
- Position des compagnies aériennes:
. British Airways a suspendu ses vols au-dessus de l'Irak vendredi.
. Turkish Airlines a interrompu vendredi ses vols à destination de la capitale du Kurdistan irakien Erbil.
. Lufthansa, premier groupe aérien européen, et ses filiales Austrian Airlines et Swiss ont arrêté du 1er au 3 août de survoler l'Irak ainsi que la desserte de l'aéroport d'Erbil.
Elle a annoncé vendredi l'arrêt jusqu'au lundi 11 août inclus de ses vols vers Erbil, desservi par ses compagnies depuis Francfort et Vienne.
. Etihad, compagnie d'Abou Dhabi, a suspendu jeudi jusqu'à nouvel ordre ses vols sur Erbil en raison de la détérioration des conditions de sécurité dans le nord de l'Irak.
. Emirates: la compagnie de Dubaï a annoncé le 28 juillet qu'elle allait éviter une semaine à dix jours après cette date de survoler l'Irak par crainte de missiles, après la destruction de l'avion de la Malaysia Airlines au-dessus de l'Ukraine.
. Air France et KLM ne survolent plus l'Irak depuis le 25 juillet. Auparavant, le non survol ne concernait que certaines zones du pays.
. Virgin Atlantic a entrepris d'éviter le ciel irakien depuis le 30 juillet.
Le 4 août, un responsable iranien cité par l'agence Fars a indiqué que les survols de l'Iran par les avions des compagnies internationales avaient augmenté de plus de 25% les jours précédents à cause de l'insécurité en Irak et dans la région.
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