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Pour Buenos Aires, Obama peut dénouer le litige sur la dette

Pour Buenos Aires, Obama peut dénouer le litige sur la dette

L'Argentine soutient que les Etats-Unis et son président Barack Obama sont les seuls à pouvoir dénouer le litige sur la dette ayant abouti à un défaut de paiement partiel du pays sud-américain.

D'après la présidente argentine de centre-gauche Cristina Kirchner, son homologue américain peut intervenir en invoquant une "clause de séparation des pouvoirs".

"Cette faculté présidentielle a été utilisée par l'ex-président George W. Bush quand le même fonds +vautour+ (NML, du milliardaire Paul Singer) a voulu faire saisir des fonds du Congo-Brazzaville. Il l'avait fait bien que Paul Singer soit un important soutien du Parti républicain", a-t-elle déclaré.

Cette idée a été avancée jeudi par le quotidien britannique The Guardian.

Jeudi, l'Argentine a déposé une plainte contre les Etats-Unis devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, mettant en avant une atteinte à sa souveraineté, mais la plainte n'a aucune chance d'aboutir. Les procédures devant cette juridiction de l'ONU durent en général des années et les Etats-Unis ne reconnaissent pas sa compétence.

"Un juge menace la souveraineté d'un pays qui a versé 539 millions de dollars (une échéance de dette, ndlr) dans des limbes juridiques. Ce n'est pas légal de retenir ces fonds. Le jugement n'a ni queue ni tête", a encore dénoncé la présidente argentine.

Le 26 juin, la Banque centrale d'Argentine a versé 539 millions à la Bank of New York, un remboursement de sa dette souveraine destiné à des créanciers privés.

Le versement a été bloqué par le juge américain Thomas Griesa qui estime que Buenos Aires doit d'abord appliquer un jugement prononcé par ce magistrat qui oblige l'Argentine à payer 1,3 milliards à des fonds spéculatifs, avant de pouvoir poursuivre les remboursements de sa dette.

Des négociations ont échoué fin juillet pour résoudre le litige opposant Buenos Aires à des fonds "vautours", qui ont fait condamner en justice l'Argentine pour le remboursement d'une dette.

"C'est une violation de la souveraineté et de l'immunité du pays, c'est pour cela qu'une procédure a été lancée à La Haye", a dit le chef du gouvernement argentin Jorge Capitanich.

Le juge Griesa a appelé les parties à continuer de négocier et une audience est prévue vendredi à 18h00 GMT à New York.

Une solution passant par un rachat de la créance aux fonds "vautours" par des banques privées internationales reste une option à l'étude.

ap/hdz/ml

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