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Le pétrole soutenu à New York par le regain de tensions en Irak

Le pétrole soutenu à New York par le regain de tensions en Irak

Les cours du pétrole coté à New York ont terminé en hausse vendredi, portés par la montée des tensions en Irak, gros producteur d'or noir, où les Etats-Unis se sont directement impliqués en bombardant des positions d'insurgés.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre s'est adjugé 31 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 97,65 dollars.

Le marché a fortement réagi après l'annonce tard jeudi du feu vert de Barack Obama à des frappes aériennes en Irak, deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.

Le sort dramatique des minorités dans le nord du pays a poussé le président américain à autoriser ces frappes aériennes pour éviter un "génocide" et contrer l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI) qui ne sont désormais qu'à une quarantaine de kilomètres d'Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan, allié de Washington.

Les États-Unis se sont ainsi directement impliqués dans ce pays pour la première fois depuis le retrait de leurs troupes en 2011, en bombardant vendredi des positions des insurgés menaçant le Kurdistan irakien et des milliers de chrétiens et Yazidis en fuite.

"Jusqu'à encore récemment, l'Opep plaçait beaucoup d'espoir dans l'Irak, qui devait prendre en charge les deux tiers des hausses à venir de la production du cartel, mais le pays glisse vers le chaos", ont relevé les experts de Commerzbank.

Avec l'avancée des jihadistes, "ExxonMobil et Chevron ont annoncé qu'ils allaient évacuer leur personnel de la capitale du Kurdistan irakien Erbil, reflétant ainsi les inquiétudes croissantes face à la situation sécuritaire dans le nord du pays", ont souligné les analystes de Barclays.

"La production de brut (dans cette région) pourrait être remise en cause si les Kurdes ne parviennent pas à en garder le contrôle", ont-ils ajouté.

Jeudi, l'attaque par les jihadistes du barrage de Mossoul, considéré comme le plus grand d'Irak, avait déjà ébranlé les observateurs.

Certains experts, à l'instar de Tim Evans de Citi, mettaient toutefois en avant que l'engagement des Etats-Unis était aussi "de nature à réduire le risque de perturbations sur la production pétrolière".

L'Opep, dans son rapport mensuel, a par ailleurs révisé à la baisse sa prévision de consommation mondiale de brut pour 2014.

bur-jum/soe/gde

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